Le méchant s'appelle... vilain !

Amateurs des films de la fin des années 80, début 90 et du second degré, voici un film qui devrait vous intriguer voire, qui sait, vous plaire.
Ce second opus des "Expendables" traite de la sensibilité masculine dans ce qu'elle a de plus profond. Sylvester Stallone possède en fait en lui un océan de poésie qu'on ne soupçonnait pas. Il a même un côté mélomane. Le staccato régulier joué par les instruments de ses partenaires enthousiastes fait plaisir à voir et à entendre. On sent la bonne ambiance qui règne au sein de cet orchestre hétéroclite. Les cuivres sont musclés, surtout au niveau des douilles et les explosions égaillent de leur feux d'artifices incessants un véritable maelström d'émotions. Bon, si vous cherchez la subtilité du jeu entre les acteurs, il vous faudra peut-être légèrement revoir à la baisse votre exigence.
Cependant, plusieurs bonnes nouvelles valent le détour :
-Jason tatane toujours autant ;
-Jet lit toujours aussi peu ;
-Bruce possède toujours son côté Willis l'ourson ;
-Chuck ne ris pas beaucoup ;
et surtout...
-Arnold is back !! Ce garçon doit d'ailleurs avoir des problèmes de constipation car c'est un véritable adepte du pruneau de belle taille.
-Jean-Claude est toujours aussi truculent et il campe un vilain qui fait...comment dire ? vraiment très très méchant (une fois). Pour être aussi drôle, je ne vois que son origine du plat pays où la blague est la petite reine (et il en connaît un rayon).

Alors oui, c'est ultra cliché (stock d'uranium secret qui pourrait déstabiliser le monde, complot d'une agence gouvernementale, gentil gars qui voulait fonder une gentille famille et meurt au combat, vengeance de la mort qui tue le vilain à la fin) et Stallone nous fait la totale.
Cependant, s'il n'y allait pas plein pot dans la déconne, ce film serait un véritable nanar. Alors que là, avec le second degré, ça reste regardable par les aficionados. Mais seulement par eux hein ? Parce que pour les gens normalement constitués qui n'ont pas connu tous ces films bourrins, je recommande au minimum le port d'un tablier en plomb, vu les radiations destructrices de neurones dégagées par le film (c'est quand même Dolph Lundgren qui joue le diplômé de la bande !).
Vous voici prévenus.