Passons rapidement sur les quelques défauts du film. Le 11 septembre en est par exemple un élément central mais pas indispensable, l'on peut se poser la question de l'utilité de cette référence car c'est avant tout la disparition du père qui est l'évènement en lui même. Quelques longueurs de ci de là, mais la chose semble assumée. Un peu de guimauve à droite à gauche mais rien de bien méchant non plus.
Ce film est en revanche doté de grandes qualités qui font de lui une œuvre à part entière. Premièrement le rythme du film suit son court, il y a une histoire à conter et c'est là la priorité semble-t-il. Quitte à ce qu'il y ait quelques ralentissements, les évènements s'imbriquent parfaitement entre eux et nous livrent une histoire cohérente et sensible. Le va et viens des personnages secondaires autour du jeune garçon est bien conçu et fait voyager le spectateur tant dans l'intimité des pensées de l'enfant que dans la tension des interactions.
Le jeu des acteurs est bon et crédible (même pour miss Bullock), de ce fait on se laisse aisément emporté dans cette quête. Du coup la réalisation est suffisamment sobre pour laisser le spectateur apprécier comme il le désire les relations entre les personnages.
Ce film n'a rien d'exceptionnel mais il marque son identité, refuse de sacrifier à certaines conventions et se plie à d'autre pour mieux servir son histoire, joue avec les codes et se laisse apprécier comme tel: agréable et émouvant.