Bill Murray est un patron de télé ô combien cynique, auquel rien lui résiste, y compris à proposer "Un conte de Noël" en version trash, finissant par une bombe atomique ! De plus, il vire un employé gratuitement, torture ses employés, bref le patron bien pourri. C'est alors que le fantôme de l'ancien patron va apparaitre pour lui demander de faire le bien, sous peine de finir en enfer. Deux autres fantômes vont suivre pour le pousser au droit chemin.


Alors là, inutile de dire que si vous aimez, vous adulez, si vous avez une statue Bill Murray chez vous, ce film est l'incarnation absolue du bonheur ! Car sur près de 100 minutes, on a droit à un festival Bill Murray, avec un ton à la fois flegmatique, cynique, dogmatique, donneur de leçons, et dont les visites par les fantômes vont donner une image de son passé. J'avoue que le film est souvent drôle, car on sent les scènes improvisées ou qu'elles durent plus longtemps que prévues grâce au cabotinage de l'acteur, comme le running-gag du marteau.


Mais ce qui est drôle, c'est que bien que les fantômes lui exposent la vérité, il ne change au fond qu'assez peu, sauf quand il va revoir son amour de jeunesse, interprétée par la subbbbbbiiiimmmmme Karren Allen (et ses tâches de rousseur). D'ailleurs, il y a une scène assez drôle où Murray va se revoir plus jeune, vivant avec elle, et arborant une superbe coupe mulet où aurait été glissée un pétard sur le sommet du crâne.


On pense un peu à Bad Santa dans le sens où un conte de Noël d'une grande cruauté, et on rigole quand même beaucoup, rien que par Bill Murray. On a également Robert Mitchum, qui joue son patron, qui insiste pour que les chiens et chats aient leurs propres émissions (il a compté qu'il y a près de 60 millions d'animaux domestiques en Amérique, donc autant de spectateurs potentiels), car il dit de façon visionnaire que d'ici vingt ans, ça existera réellement (et c'est le cas !).


Il est juste dommage que la cruauté du film ne va pas jusqu'au bout, avec la fameuse rédemption en bout de route, mais on a droit à une générique fabuleux où l'ensemble des salariés de la chaîne danse, et Bill Murray va être face caméra pour demander également aux spectateurs de la salle de se bouger aussi, en les insultant au passage.


Le film une très bonne surprise, un détournement du sacro-saint film de Noël.

Boubakar
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le 2 oct. 2015

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