Film de propagande pro-militariste qu'Hollywood ne renierait pas

Premier long-métrage cinématographique de la part de Stephane Rybojad à qui l'on doit plus d'une centaine de documentaires dont quelques-uns sur les forces spéciales. Au programme de ce film d'action de 110 minutes, un scénario invraisemblable, des personnages stéréotypés, une abondance de sentimentalisme à faire pleurer dans les chaumières (le miliaire qui apprend qu'il va être père de famille et qui se fait descendre quelques minutes plus tard) et des scènes d'actions peu crédibles (les membres des forces spéciales nous apparaissent tantôt invisibles, tantôt fragiles), bref Forces spéciales (2011) avait tout pour être un film militariste efficace mais au final, c'est la déception qui l'emporte.
Ce qui est incompréhensible, c'est que Stephane Rybojad a pourtant bénéficié d'un budget très conséquent (pour un premier film), un peu moins de 10 millions d'€uros, ajoutez à cela, l'aide de l'Etat (par le biais de l'armée qui a gracieusement mis à contribution une aide logistique, à l'exception du porte-avions Charles de Gaulle qui est en réalité extrait d'images d'archives d'un précédent documentaire du réalisateur). Sans oublier un casting dès plus alléchant (la radieuse Diane Kruger aux côtés de Djimon Hounsou, Benoît Magimel & Denis Ménochet), on restera dubitatif quant au peu d'intérêt que peut apporter Tcheky Karyo. Concernant la mise en scène, elle aussi déçoit, à trop vouloir en faire, on finit par obtenir des éléments superflus (notamment les trop nombreux et au combien inutiles fondus au noir). Avec ses allures de film de propagande pro-militariste (une publicité pour l'armée de terre qu'Hollywood ne renierait pas), Stephane Rybojad déçoit, d'autant plus que son film avait pourtant un certain potentiel.

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