Full Metal Jacket où comment des jeunes hommes naïfs sont transformés en machine à tuer. En effet, Kubrick nous livre ici de façon remarquable, autant par sa réalisation que par ses dialogues, une véritable satire de l'armée Américaine fabricante de tueurs.
Ainsi le début du film est marqué par l'interprétation excellente de R. Lee Ermey en sergent instructeur, hilarante, beuglant du début à la fin et cependant fidèle à la réalité puisque l'acteur ayant été lui-même sergent instructeur a écrit lui-même ses dialogues. Kubrick dénonce bien évidemment la dureté et la discipline militaire, plus particulièrement à travers Baleine qui va subir tout au long de l'entrainement une véritable violence physique et psychologique, jusqu'à devenir une véritable machine de mort. Ainsi Kubrick, à travers des scènes d'un humour sombre et à la fois cruel mais tellement réalistes et fascinantes, arrive à retranscrire d'une façon assez impressionnante cette satire de l'armée Américaine fabricante de machines à tuer.
Dans la deuxième partie du film, les soldats sont totalement déconnectés ayant pour seul intérêt tuer. Ainsi Kubrick nous plonge dans l'horreur de la guerre, avec des images magnifiques, dénonçant les mensonges de la presse militaire, avec des soldats tuant les femmes comme les enfants, se partageant les prostitués locales et ne sachant plus vraiment pourquoi ils se battent. La scène montrant les soldats américains joyeux marchant sur un chant de rimes et chantant la musique de Mickey, révèle bien cette déshumanisation où les soldats n'ont plus comme seul objectif que survivre, cette scène conclut de façon remarquable un film magistrale.
Vient s'ajouter une bande originale sublime qui s'accorde parfaitement avec l'ambiance du film. Ainsi, le jeu d'acteur excellente, couplé à une réalisation et à des dialogues de même teneur, nous montre qu'encore une fois Kubrick signe ici un chef d'œuvre, devenue un véritable classique du genre.
aymericcossard
9
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le 22 mai 2012

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