Moi j'étais resté à "M Le Maudit", déjà monstrueux de talent, et là, on passe un cran au-dessus.
Comment ça un cran au-dessus?
Oui, oui. C'était possible.
Ça se prolonge même avec bonheur.
Comment un accusé à tort lynché et survivant alors que chacun le croit mort devient lui-même un bourreau caché derrière le sceau de la justice.
C'est magistral. La réalisation etc... oui.
Mais Fritz Lang nous montre aussi une victime d'une foule aveugle, qui, secrètement survivant se veut sans reproches et cherche à voir condamnés ses meurtriers. Sauf qu'il n'est pas mort. Et menace 22 personnes de la pendaison par son action occulte, suite à un meurtre qu'elles ont voulu commettre, mais que malgré elles, elles n'ont pas commis.
Une très violente moulinette de l'esprit de groupe, de l'accusation à tort, de la justice légale ou expéditive, du système judiciaire en général, et du cynisme politique. Tout y est, et tout y passe. Le héros annoncé devient bourreau. Les bourreaux de pathétiques lâches créatures. Tout est laid. Le baiser final, quoique joli, ne nous sauve pas du pessimisme radical de cette œuvre brillante.
Bon courage.