Ghost in the Shell serait-il visionnaire ? Possible, mais pas sur le choix dans la date en tout cas, puisque son action se déroule en 2029 et que j'en mettrais ma main à couper que de tels cyborgs ne viennent concurrencer notre connerie d'ici-là, quitte à ce que l'on me greffe une mimine cybernétique en cas d'échec prédictif... (pas totalement fou le RW^^)
Le cyberpunk je connaissais de nom surtout, même si j'avais grandi avec Astro le petit robot tout gamin, ce qui ne m'a peut-être pas été d'une si grande aide pour entrer dans l'histoire de GitS de la meilleure des manières, puisque je dois avouer m'y être un peu senti comme catapulté...
Il faut dire que les enjeux ne m'ont pas d'emblée parus très clairs, me donnant l'impression de naviguer à vue pendant quelques poignées de minutes.
Ceci dit, Mamoru Oshii a l'intelligence d'opter en parallèle pour le temps de la réflexion, de la contemplation, afin de mieux exposer la complexité de son univers, nous laissant le temps de la compréhension au fil de l'avancée de son oeuvre.
Et c'est d'ailleurs cette atmosphère extatique et envoûtante, non sans nous rappeler par séquences un certain Blade Runner, qui m'a le plus accroché - magnifiée par une bande originale tout bonnement époustouflante.
Un scénario qui prend donc son temps, mais qui n'en oublie pas l'action pour autant. Relativement violentes et de grande qualité en matière d'esthétique et d'animation, certaines scènes m'ont littéralement scotché (le face-à-face en milieu aqueux ; le petit voyage au coeur de la cité ; la "mise-à-mort" du cyborg). Un bel équilibre entre action et réflexion.
A noter également les quelques scènes de nu cybernétique, au féminin... dont l'excellent générique d'introduction en propose un exemple des plus réussis.
Alors au final, Ghost in the Shell mérite amplement son statut d'anime SF culte, tout comme un deuxième visionnage pour en apprécier au mieux les subtilités. Même si, une fois n'est pas coutume, j'aurais préféré un film un peu plus long, avec une introduction plus étoffée notamment, comme afin d'effacer la toute petite impression d'avoir survolé l'ensemble.
7,5/10