La première scène m'avait donné beaucoup d'espoirs : un quadra, écoeuré des clichés de la société américaine, de la bêtise humaine, est consterné par les propos de ses voisins, dont pas une miette ne lui échappe vu la faible épaisseur de la cloison des murs. On a tous été confrontés un moment ou à un autre à des incivilités, à un manque d'éducation, etc... et on a tous été à un moment consternés par l'impression d'être noyés par une routine inutile, d'être dans le bocal à poissons. Donc ça commence comme une critique constructive. Mais le réalisateur tombe lui même dans le cliché : le héros du film finit par tous les buter. Cliché du cliché, au final, on ne sait plus trop où s'arrête la critique, où commence le message de fond. Et c'est un peu dommage, les executions sont vraiment exagérées, pour bien critiquer aussi une autre dérive du système américain. Mais on ne voit bien comment éviter l'issue inéluctable, qui d'ailleurs arrive sans surprise. Donc l'idée de base m'a beaucoup plu, mais la partie Bonnie and Clyde, j'ai moins accroché car ça apportait moins, c'était moins original.