God Bless America par Mickey
God bless america raconte comment un type lambda passablement amoché par la vie et n'ayant plus rien à perdre va préférer supprimer tous les nuisibles de notre société plutôt que de se suicider, avec l'aide enthousiaste d'une ado cynique et misanthrope.
Le film est avant tout un brûlot envers bien des aspects de la société américaine (mais la notre n'est pas loin) qui valorisent les plus vils instincts au détriment de la prise de recul et de l'empathie, servit avec moult exemples parfois même nominatifs. Mais tout ca est servit par ces Bonnie&Clyde qui se baladent en tuant ceux qui ne leur plaisent pas, sans plus de fioriture et sans floutage.
Le film est intéressant dans son propos, se permet pas mal de choses surtout vu la jeunesse de l'ado-tueuse (une sérieuse concurrente pour HitGirl) mais ne va pas assez loin AMHA. Comme dit dans le film, aujourd'hui plus rien de choquant ne choque la société (alors que des choses banales deviennent choquantes...), du coup, la mise en scène ne crée pas l'électrochoc malsain recherché. Un Tarantino, un Rodriguez ou un Matthew Vaughn aurait peut être plus pu jouer là dessus, avec la délicate nécessité de ne pas desservir le propos. Du coup, tout n'est pas parfait et une fois que le couple maudit se mets en marche, une routine s'installe et le fun disparait, le propos ayant déjà été expliqué en amont.
Quoi qu'il en soit, il reste bien mieux qu'un Super à la thématique finalement assez proche (un type borderline élimine ceux qu'il estime nuisible en se fabriquant un costume de super héro, et se trouve malgré lui aidé par une ado allumée -Ellen Page, dont God Bless America n'oublie pas de régler ses comptes à travers Juno).
A noter aussi pas mal de clin d’œil à l'univers de la pop culture parsemant aussi la bobine.