Gran Clint

Je ne sais pas.
Comme d'habitude, le personnage est renversant. La ressemblance avec le personnage que Clint Eastwood incarnait dans Million Dollar Baby est flagrante. Ce désintérêt, ce désamour, ce mépris pour l'autre qui au cours d'une heure se retourne en fascination tacite, en amour qui cache son nom.
Gran Torino, c'est avant tout la preuve que les stéréotypes se construisent en généralisant des dires. Mais je n'ai pas envie de parler de ça. Trop facile, trop rapide, trop naïf.

Non. C'est un homme. Une amitié qui n'est jamais dite. Un lien indéfectible qui n'a jamais été dit. Et je n'ai pas envie qu'il soit explicité. Pas de grands mots, pas de familiarités. Non, laissez-moi avec Walt vagabonder dans les rues de mon quartier. Laissez-moi l'admirer ressasser sa guerre de Corée. Oui, laissez-moi le comprendre, laissez-moi dans mon monde naïf où je vois une amitié sincère.
Laissez-moi croire que tous les films peuvent être aussi vrais que celui-ci. Laissez-moi espérer d'être à nouveau dans l'état second dans lequel m'a laissé Gran Torino.

Je n'ai pas envie de vous raconter cette histoire, j'ai juste envie que vous compreniez ce film par vous-même, par vos propres esprits. Laissez-moi dire n'importe quoi, je m'en fous, j'aime ce film, j'aime cette musique. J'aime Clint Eastwood, c'est décidé ; plutôt, c'est clair.