J'ai jamais aimé les comics. Et tout mes amis le savent.
Et pourtant à nouveau on m'a poussé dans une salle obscure pour que j'assiste à une nouvelle adaptation de ce monde auquel je suis totalement étranger (bon cette fois-ci je l'avais mérité, j'avais emmené le même pote voir Tetro l'année dernière, chose qu'il ne m'a jamais pardonné...).
J'ai quand même réussi à éviter la 3D par un habile subterfuge, et me suis fait un devoir d'arriver vingt minutes après l'heure dite pour éviter les ignobles et inévitables publicités. Mais les une heure et cinquante minutes de métrage je les ai senties passer, je pense que je vais préférer une traversée des plaines de Sibérie occidentale avec pour seul breuvage une flasque d'huile de vidange plutôt que de me traîner jusque devant les aventures pelliculées des Avengers.
Ce qui m'agace c'est de voir toujours le même scénario défiler devant mes yeux, avec quelques non-subtilités en sus pour les différencier un peu, les même vannes qui se répètent.
C'est pas insupportable de nullité, c'est juste d'une platitude tellement extrême que je n'arrive même pas à m'y amuser. Et les personnages sont de vraies poupées de cire, au moins dans Captain America on avait l'impression de voir des petits soldats de plomb... et on évitait le pseudo univers ringard aussi, vraiment pauvre au final.
Le personnage principal est interprété sans conviction par Ryan Reynolds, qui fait parfaitement le flan humain, et il est malheureusement sur tout les plans. Face à lui, Peter Sarsgaard m'a plutôt surpris, mais dans la première partie du film en fait, quant il est juste un petit professeur minable avec le look de John Carpenter. Pas le stéréotype de méchant éléphantesque qui s'ensuit (quelle horrible transformation...). Le reste du casting ne m'a pas plus marqué / intéressé que ça, excepté Tim Robbins qui se tape sa pire prestation depuis longtemps.
Plus j'y repenses plus je me rends compte à quel point les différentes créatures semblent sorties d'Unreal Tournament (graphismes compris), affublées du caractère d'un sidekick de chez Dreamworks, et l'on ne s'intéresse guère à eux. Ce sont les pauvres terriens qui sont au cœur du film, mais de toutes façons pour moi ça aurait été soit Charybde, soit Scylla vu l'intérêt que je porte à cet uni-vert...
Non, au final même sans breuvage du tout, les plaines me tentent bien...