J'aime bien l'univers original de ce monsieur Del Toro. Cronos en témoignait déjà avec deux "petits" millions. On retrouve depuis quelques créatures échappées de ses brouillons parsemer les rouages mécaniques de ses films. Hellboy 2 fait partie des films où l'imagination de Del Toro aura eu une place prépondérante.

Hellboy 1, je l'ai vu il y a de cela 3 ou 4 mois ; je ne me souviens de presque rien si ce n'est du Vador nazi. le Hellboy ne m'impressionnait pas plus que ça ; l'alumette humaine se surpassait à être antipathique et poisson maniéré était avarié.

Ce Hellboy 2 nous reprend ces personnages ; je me suis fait à Hellboy parce que le côté badass du personnage permet de sauver le sérieux outrancier du reste de la saga. J'ai eu le malheur d'avoir le film en VF et je pense que la cage-à-fumée qui rejoint les trois autres gus dans leurs délires se surpasse dans le ridicule de l'accent. De plus, hormis un petit séjour extracorporel, le personnage semble tout droit sorti de la sf des années 70. J'aime bien la sf des années 70, mais quand c'est un seul personnage perdu au milieu d'autres bien typés 2000, ça te bourre la pilule de la déception dans la gorge de la misère.

Autres nouveaux, une équipe de blondinets tellement improbables qu'ils offriraient presque une grandiose alternative aux moqueries sur les roux. Une sorte de Legolas gothique va tenter de diriger le monde ; à essayer de donner trop de classe à son méchant, celui-ci s'écroule sous les clichés et semble lui aussi le seul élément qui s'essaie à être sérieux dans une grande comédie rythmée par son héros.

L'histoire, on s'en fout un peu et Del Toro aussi. Autant lui que nous nous voulons voir des créatures fantastiques. A ce niveau on est plutôt servi. J'ai particulièrement aimé l'élémentaire, témoignage à double sens de Del Toro avec ce personnage esthétiquement magnifique mais scénaristiquement médiocre ; son apparition tourne vite au ridicule.

Il y a plein de rouages ; même dans la couronne ; ça c'est la classe.

J'ai fini par comprendre le message de tolérance que véhiculait le film après que le rouleau compresseur de la morale me soit passé une dizaine de fois sur la caboche ; le message y est imprimé, mais ça fait mal. J'espère que demain j'aurai tout oublié. Je vais me lire un Lovecraft pour m'y aider.
LeCactus
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le 1 sept. 2014

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