Holy Motors par Jérôme Richenauer
Alors pour commencer, je ne connais pas le cinéma de Leos Carax. Vu le style de cinéma qu'il réalise, je pense que d'office Holy Motors n’est pas fait pour moi. Je dois sans doute passer à côté d'énormément de référence, voire d'auto-références. Je vois donc ce film avec un regarde vierge. Et autant dire tout de suite que c'est extrêmement déstabilisant. Une journée dans la vie de Mr. Oscar. Où plutôt dans les vies. Car Mr. Oscar à 9 rendez-vous. Et à chacun de ceux là il jouera une autre vie: une vieille mendiante, un "monstre", un tueur, un père de famille... Denis Lavant est par ailleurs génial dans ce travail d'équilibriste, passant avec grande aisance d'un rôle à l'autre. Malheureusement... Quel est le but ? J'ai eu l'impression d'être devant une suite de court-métrages sans fil conducteur, sans but précis. Pris séparément, la qualité varie: certains sont intéressant, d'autres tout juste moyens. Mais mis ensemble... Certains y verront une histoire onirique, remplie de sens cachés, rapport à la vie, au cinéma, à la carrière du réalisateur... Pour ma part, le message, s'il existe, m'est totalement passé à côté.
Mais j'ai tenu jusqu'au bout, dans une sorte de fascination, pas toujours très seine, et une grosse dose de curiosité sur la finalité. Curiosité malheureusement non assouvie.
Peut être pas le premier film du réalisateur à voir.