Les jeux du cirque

Outre tout ce qui a déjà été dit sur ce film, l'aspect jeux du cirque qui rappelle pas mal Battle Royale mais pas seulement est finalement le truc le plus intéressant.

Le monde féodal où les districts qui crèvent la dalle nourrissent une capitale qui crève d'ennui, on a déjà vu ça partout, c'est un grand classique de la SF (voir par exemple les Incal, les guerriers du silence de Bordage pour ne citer que les premiers qui me viennent à l'esprit).
Après, le côté jeux du cirque hyper violent pour tromper l'ennui, créer des enjeux et occuper les esprits, y a pas que dans Battle Royale. Alors arrêtez de vous secouer la nouille sur ce nanar nippon aussi surcoté que Hunger Game est surbashé... on peut retrouver la même ambiance à base de jeux gore où tout est permis dans "La guerre olympique" de Pierre Pelot. Dans ce livre, les jeux sont le moyen de réguler la surpopulation mondiale. Je mets un extrait "Les chiffres officiels annonçaient pour la GUERRE OLYMPIQUE : 7 307 419 condamnés recensés pour le camp BLANC. 6 201 003 condamnés recensés pour le camp ROUGE. Au terme des finales de toutes les compétitions, en première partie du conflit, avant le Grand Parcours des Héros, les victimes du camp BLANC étaient au nombre de 3 110 010. Les victimes du camp ROUGE étaient au nombre de 1 567 000. Le chiffre global des victimes était de 4 677 010. Restaient 3 197 409 condamnés en vie pour le camp BLANC. Restaient 4 634 003 condamnés en vie pour le camp ROUGE. Si les rouges sortaient vainqueurs à l'arrivée du Grand Parcours des Héros, le total des victimes de la GUERRE s'élèverait à 7 874 419. En cas de victoire des BLANCS, le total des victimes s'élèverait à 9 311 013. Les ordinateurs de la démographie avaient prévu et recommandé un chiffre idéal de victimes de l'ordre de 10 000 000."
Et puis, bien sûr, j'ai beaucoup pensé à Manhunt, cet inoubliable jeu de Rockstar (enfin, jusqu'à ce qu'on récupère le flingue, parce que après, ça devenait juste un shoot à la con).

Ce qui fait le plus défaut dans ce film, c'est un peu plus de temps pour développer des aspects sous exploités (comme le jeu de séduction avec les sponsors, qui est vraiment minable comparé à ce que nous promettait la première partie), mais aussi, l'absence de clarté quant aux enjeux.