Des meurtres affreux secouent Los Angeles, une journaliste - et quelques flics - tente de piéger le tueur, qui sera tué, traumatisant la scribouillard, la jetant dans les gueules des Loups...
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Mon résumé vaut ce qu'il vaut, mais me semble quand même plus proche que ce que propose le site - "A la veille de la remise de son diplôme de fin de cycle, Will Kidman, un gars quelconque, arrive enfin à se lier avec la fille de ses rêves, la distante Eliana Wynter. Mais il va aussi découvrir un sombre secret, découlant de son passé... Will Kidman est en train de devenir un loup-garou. Désormais, dans son effort pour combattre son destin et préserver son amour et sa vie, il va devoir affronter non seulement la bête qui gronde en lui mais aussi une horde de créatures terrifiantes venues pour les tuer... et nous tuer tous."- qui parle d'un tout autre film (et quelle immonde affiche !!!).

J'ai toujours eu pour Joe Dante une tendresse, pour ne pas dire une passion. Artisan du cinéma fantastique, passant de l'écurie du pape Corman -qu'on voit passer un coup de fil dans ce film- pour qui il réalisa "Piranhas" à celle du grand manitou Spielberg ( Explorers, les Gremlins...) sans s'asseoir sur son identité.

The Howling, ça commence comme un polar à l'ancienne pour devenir un film de loup-garou. Mais, c'est aussi un film sur le couple, sur les sectes, sur l'acceptation de sa vraie nature (miam les végétariens qui deviennent loup aiment la viande saignante mon pote), bref c'est plus profond qu'on l'imagine.

Prenant les rennes après le renvoi du premier réalisateur (Jack Conrad), le Joe, abandonnant pour se faire le tournage de Jaws 3, pour son deuxième vrai film fait déjà preuve d'un humour dévastateur - voir ce hamburger à moitié becté qui cohabite avec un cerveau qu'on suppose humain dans la scène de la morgue - avec John Sayles, le script doctor-, ces deux nonnes qui entrent dans la librairie ésotérique du grand Dick Miller, une paire de gougouttes au milieu des coupures de presse dans l'antre du détraqué... pas toujours très fin, mais moi ça me parle...- et revisite avec respect le mythe du Lycan - hurlements, brume, pleine lune - pour y voir fleurir sous sa lueur l'herbe-à-loups - balles en argent et même patte de lapin -.

Alors, c'est pas exempt de longueurs, le choix du polar pour commencer te fait attendre un moment l'apparition tant attendue, mais après quelques flashs - où le monstre ressemble soit à un ours, soit à une chèvre... oui c'est vrai, les effets spéciaux alternent le bon et l'affreux - tu auras droit à une des plus incroyable transformation - j'ai envie d'écrire "contemplative" au regard de sa longueur - du cinéma, un peu statique mais, on n'est pas dans l'image de synthèse, c'est de l'art, merci à toi Rob Bottin - tiens comme un bottin mais ça se dit bottine : c'est rigolo -.

Accouplement dans le plus simple appareil sous la lune et au coin du feu - et sa transformation éjaculatoire finale - en dessin animé -, ambiance gothique - le score de Pino Donaggio, la découverte d'un cadavre, saigné, les yeux injectés de sang, forêt attirante mais menaçante , de nuit comme de jour, patte de loup sectionnée retrouvant sa forme humaine sous tes yeux ébahis, spa à Lycanthropes - idée géniale non ? -, il se passe des choses dans ce film pour qui le regarde les yeux ouverts.

Dee Wallace, plus belle que jamais (et qui refusera de montrer sa poitrine, houuuuuuuuuuuhouuuuuuuuuuuuuu), Patrick Macnee en Gourou, et son melon, Chris Stone, le moustachu fiancé de l'époque de la mijaurée, Bob Picardo et sa magnifique réplique en enlevant une balle de sa tête : "Tu vas voir le fond de ma pensée", sans oublier l'immense John Carradine.

Et c'est là que se loge la force de l'humour du Dante, faire jouer au plus célèbre édenté du cinéma le rôle d'un Wolfman, c'est une preuve, s'il en fallait une de plus, que ce type est drôle à en crever.

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DjeeVanCleef
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le 8 mai 2013

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DjeeVanCleef

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