le syndrôme du ticket gratuit
Après Isabelle Huppert en indochine ("Un barrage contre le Pacifique"), Isabelle Huppert en Corée du Sud...
Assez réceptif au charme de la dame, je m'étais laissé tenter par l'affiche de ce film totalement inconnu, me félicitant de n'être influencé par aucune critique préalable.
Bien mal m'en a pris.
L'on pourrait attendre d'un tel titre qu'il nous fasse voyager, à l'instar d'un "Cyclo" ou d'un "Locataires". Hélas. Tout est plat, jusqu'à la composition de l'actrice, qui semble jouer son propre rôle d'expat' sans conviction.
La construction par séquences déclinées à partir d'éléments récurrents n'apporte rien sinon de l'ennui.
Le seul point saillant est le personnage du cinéaste volage qui rejoint sa belle, et qu'on soupçonne furieusement d'être un avatar du réalisateur dont le film entier ne serait qu'une maladroite mise en scène de son admiration pour la comédienne.
La séquence résume tout où sur un balcon l'homme dit à la femme :
" - Un jour je tournerai un film ici.
- Pourquoi ?
- Je ne sais pas. On comprends mieux les choses en les filmant. "
J'espère pour lui qu'il a compris. En tous cas, moi non.