Dans les trilogies, ou les sagas, il y a toujours trois acte : le premier est généralement synonyme de nouveauté et d’effet surprise, on découvre un personnage et on apprend à l’adorer ; le second est synonyme de dramaturgie et le personnage est mis face à des difficultés ; et le dernier acte est synonyme d’apothéose. Parfois, il échoue en concluant honorablement ou non la saga, mais il arrive de temps en temps qu’il réussisse et parvienne même à surpasser ses prédécesseurs. Indiana Jones est de ses sagas (car oui, le jeune public l’ignore peut-être, mais pendant longtemps, Indy a été une trilogie).


Si Indiana Jones et la Dernière Croisade n’efface pas complètement Les Aventuriers de l’Arche perdue, il l’égale au moins facilement. Un véritable festival d’aventure du début à la fin. Et qui prend le luxe de nous compter les origines du personnage au travers d’une introduction toujours aussi culte sur tous les plans. Un pur bonheur. On y découvre également le père d’Indy (qui ne s’appelle donc pas Indiana), qui se révèle très vite être tout aussi légendaire. Mais là aussi, comme pour Les Aventuriers et contrairement à le Temple Maudit, c’est l’histoire qui est une fois encore le véritable succès du film.


Je ne le dirai jamais assez, c’est avec les quêtes bibliques et les Nazis qu’Indy reste le meilleur (ou alors avec les numéros d’épisode impairs…faudrait voir avec un 5ème épisode sans Nazis…). La quête du Graal est vraiment bien menée, du début à la fin, avec son lot de rebondissements, de recherches, de découvertes, de moments épiques, tragiques et romantiques. Sans oublier l’humour toujours aussi présent et qui fonctionne du tonnerre grâce à l’alchimie qui relie Dr Jones père et fils. Un véritable déluge qui s’abat sur nous, sans pour autant créer une overdose ou autre. Le nombre de scènes/séquences/plans cultes est là aussi trop importants pour être cités, chacun aura sa/son préféré(e). Et l’aventure, comme je l’ai déjà dit, de nouveau au rendez-vous pour notre plus grand bonheur.


Sur le casting, si Harrisson Ford se démarque encore une fois dans un rôle qu’il habite entièrement, on notera l’arrivée non moins géniale de Sean Connery, campant un Henry Jones Sr des plus géniaux. À la fois très différent de son fils mais en même temps tellement pareil par moments. Sean Connery trouve là un rôle sur-mesure. Pour les autres personnages, c’est toujours correct à très correct, mais rien de bien flamboyant, tellement le duo Jones écrase la concurrence.


Sur le plan technique, on tape là-aussi très haut. John Williams se surpasse une nouvelle fois en créant une BO magistrale, reprenant le thème mythique parfois réorchestré, réutilisant de vieux thèmes pour des clins d’œil (enfin, un clin d’œil, mais ceux qui ont vu le film seront lequel) et créant deux nouveaux thèmes (celui des Nazis et celui du Graal) encore une fois sublimes. Non, décidément, je ne peux PAS être objectif quand il est à l’orchestre.


Décors et effets spéciaux sont toujours au rendez-vous et toujours aussi magnifiques et parfaitement orchestrés (même si ça commence un peu à vieillir, ça vieillit plutôt bien), tout en étant toujours plus spectaculaire. Et je terminerai par la mise en scène de Spielby, toujours aussi soignée, toujours aussi théâtrale, toujours aussi géniale, aventureuse et aventuresque. Des plans et des scènes toujours plus spectaculaires, transcendés par la musique de JW et boosté par le jeu des acteurs principaux.


Indiana Jones et la Dernière Croisade est décidemment une des conclusions de saga les plus magnifiques que j’ai pu voir…avant de ne devenir « qu’un » épisode central.

vive_le_ciné
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le 31 janv. 2016

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vive_le_ciné

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