Germany has declared war on the Jones boys.

Après la parenthèse étonnante du temple maudit, le trio Lucas-Spielberg-Ford retrouve un schéma plus conforme à celui du premier volet de la saga pour cet Indiana Jones 3 ; tellement conforme que la première partie laisse penser à un vulgaire copycat des Aventuriers de l'Arche Perdue. Même structure narrative, avec son introduction vitaminée, le retour à l'Université et le brief sur une nouvelle mission ; retour de personnages connus, Marcus Brody et Sallah ; nouveau trio de méchants, nouvelles diableries nazies, shit, on se tape même des paysages quasi-identiques au 1.

Ainsi, la première demi-heure, d'introduction du récit et des personnages, n'a rien de mémorable ; mais ce qui fait de La Dernière Croisade le meilleur épisode des trois suites de Raiders of the Lost Ark, c'est la capacité de la série à se renouveler. Par le personnage de Sean Connery, excellent d'ailleurs, qui en plus d'être un gros cadeau aux fans, représente un ressort comique voire « dramatique » de grande qualité et bénéficie d'une interprétation parfaitement cabotine de Sir Sean ; par le personnage d'Elsa Schneider également, qui va réunir deux figures jonesienne (le scientifique rival et la girl) en un seul corps. Et quel corps.
Rajoutez à cela une très bonne mise en scène, une direction artistique remarquable, des acteurs tous très bons, la musique de John Williams et une réjouissante genèse du personnage grâce à un flashback du petit Indy, Indynho.

Et comme la vie est injuste, après le meilleur vient souvent le pire, et là où la série aurait du s'arrêter, elle continue, en ligne droite et à fond, direction le Crâne de Cristal.
Putain d'années 2000.