Invraisemblable version de la fin d'Hitler et de ses ramassis de sbires, au sein d'un cinéma du Paris de l'époque, concoctée par ce facétieux Tarentino qui assume une fiction ultra ironique et dissonante jusqu'au bout.
Ca démarre sur les chapeaux de roue, sur une vision glaçante et violente de l'Allemagne nazie. Les premiers plans et ce qui va suivre sont éblouissants d'émotion.
Avec des irruptions de violences qui convoquent au sein de cette représentation uchronique, des éléments de véracité.
Claude Lanzmann n'a d'ailleurs pas du tout désavoué ce film qui propose une parodie de vengeance tout à fait incroyable, décalée et baroque, mais avec l'écho messianique. La scène où il fait annoncer la vengeance juive sur fond de pellicule de films partant en fumée est magistrale, symbolise avec plus de force la morale des persécutés, que nombre de documentaires sur le sujet de la résistance juive.
L'ironie ne trompe pas, Tarentino, pète les codes habituels, mais ne nous emmène pas moins loin, bien au contraire.