Quand les opposés s’attirent

Inspiré d’une histoire vraie, Intouchables traite d’un sujet sensible et bien évidemment réaliste sans pour autant tomber dans le piège de la caricature qui aurait voulu que l’ aristocrate soit snobinard et le jeune banlieusard un voyou parmi tant d’autres. Là, le contraire se passe, les personnages se découvrent, s’ouvrent ouvertement et font connaissance en se renvoyant la balle à coup de vannes vraiment hilarantes sur le statut de chacun. C’est très exactement pendant ces joutes verbales entre ces deux personnages où une dichotomie culturelle et sociale sont installés que les barrières telles que sont les clichés et les préjugés tombent.

Les deux protagonistes touchent notre sensibilité de par leurs quotidiens qu’ils subissent, l’un par son handicap, l’autre par son statut social.
Le film jongle entre ce mélange tantôt comique, tantôt dramatique. Un cocktail parfaitement réussi. L’histoire se laisse regarder d’un bout à l’autre sans que l’on est envie de décrocher une seule seconde et ceux grâce à la prestation des deux acteurs principaux qui crèvent littéralement l’écran. François Cluzet nous montre tout son talent en faisant passer une palette d’émotions à la simple force de ses expressions du visage quant à Omar Sy, qui est la vraie révélation du film nous montre toutes ses qualités d’humoriste, de danseur et de comédien. Le Cesar est vraiment mérité ! Sans oublier la bande-son très funk qui apporte une touche rythmée au film. On regrettera simplement le fait que les acteurs secondaires n’ont pas vraiment d’importance dans l’avancement de l’intrigue et ne sont vraiment que des personnages de second plan.

Intouchables est une œuvre qui lutte très clairement contre la discrimination. Il n’est plus question de statut social, mais de rapport égalitaire et sincère dans les rapports humains. Le film nous incite à nous poser réellement des questions sur nos propres jugements et sur nos propres peurs.