Fev 2011:

Une revoyure en blu-ray, ça te dit Alli? Pourquoi? Parce que tu aimes ta femme, crétin, et qu'elle est raide dingue de Downey Junior, cette petite merde, hé oui. Je fais assez souvent l'éloge, chante assez les courbes et les grâces de nombreuses actrices pour ne pas reprocher qu'elle en fasse autant. Ce serait mal venu, hein?

Et puis, si le nabot n'est pas très beau, au moins, je veux bien lui concéder quelque talents. Une aisance dans le jeu indéniable, qu'il ne maitrise pas toujours, se laissant aller au cabotinage, à se lover dans des minauderies adolescentes un brin irritantes à la longue, trop poseuses. Mais quand il veut rester sobre, il peut proposer un jeu parfait, je dois le reconnaitre même si ça me fait mal au derche. Dans cet Iron Man, le couvercle sautille, il en fait des tonnes dans le genre bellâtre arrogant, pourri de certitudes etc. Mais le rôle l'exige. Son personnage se doit de retomber des sommets sur lesquels une bonne naissance et une immense fortune l'ont posé. Avouons également que cette mâle assurance pimente les dialogues qu'il échange avec sa secrétaire, la toujours agréable et frêle Gwyneth Paltrow. Si ma femme bave sur Robert (oh, le même prénom que mon grand-père! Gniark gniark), moi même je ne suis pas insensible à la beauté diaphane de la délicate Gwyneth (qui en terme de prénom se pose là elle aussi), d'une douceur exquise. La froideur factice de leur relation s'effiloche peu à peu au cours du film, c'est assez gentiment fichu, classique mais gentil et surtout bien joué.

J'ai apprécié également le travail physique de Jeff Bridges, un acteur qui a du coffre, une puissance intimidante et qui devrait jouer plus de rôle de salop, ça lui va comme un gant.

L'histoire en elle même est très simple, voire très conne, mais pas dans le mauvais sens du terme, oui, oui, je vois un bon sens, un sens vulgaire qui tutoie un certain pragmatisme populaire. L'histoire est suffisamment conne pour aller droit au but, spectaculaire : des héros simples, des enjeux évidents, de bons sentiments, bref de quoi bien se vider la tête et sourire.

Ce que dit le film sur l'industrie de l'armement est au choix risible ou ridicule. Heu, je vais prendre risible. Self-made-manisme condescendant et impérialisme cool haranguent le public, promeuvent une sorte de consumérisme ostentatoire : luxe, action et volupté, vive l'Amérique! Iron Man héros archi-américain aurait-il pu devenir un anti-héros, une arme de paix? Non, on s'ennuierait. Show must go on. Alors à ce moment-là, il ne faut pas essayer de nous faire croire que le bonhomme est le chantre de la paix universelle. Cette petite forfaiture a légèrement tendance à prendre les spectateurs pour des imbéciles. Ce qui donne raison au personnage de Mickey Rourke dans Iron Man 2.
Alligator
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le 16 avr. 2013

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