Un magnifique biopic, traitant à la fois de la psychologie et de l'amour sous un regard différent.

Clint Eastwood quitte le registre du fantastique, après le décevant Au-delà (2011) pour s'orienter vers le drame historique sous la forme d'un biopic consacré à J. Edgar Hoover, le fondateur du F.B.I. (Federal Bureau of Investigation), auquel il se maintiendra au poste de directeur du 10 mai 1924 au 2 mai 1972 (date de sa mort). Cinquante ans de règne sous huit présidences, du jamais vu ! Clint Eastwood, épaulé par le scénariste Dustin Lance Black (Harvey Milk - 2008) et son acolyte de toujours, le directeur de la photographie Tom Stern, tous les trois nous offrent de très belles reconstitutions, magnifiées par la prestation d'un Leonardo DiCaprio qui ne laisse pas de marbre (aux côtés de l'excellent Armie Hammer). On y découvre un homme à deux facettes, ce qu'il était dans sa vie professionnelle (extrêmement strict et limite narcissique) et ce qu'il était dans sa vie privée (peur des femmes, peur d'être aimé, n'avouant pas son homosexualité, raciste, paranoïaque, étouffé par sa mère, etc). Malgré tous ces défauts, Leonardo DiCaprio & Clint Eastwood parviennent à créer de l'empathie pour lui, on finit par s'attacher à cet homme au caractère bien trempé. Avec J. Edgar (2012), on entre véritablement dans l'intimité d'une sommité, qui aura bousculé les codes et révolutionné le système américain. Clint Eastwood & Leonardo DiCaprio (tout bonnement impressionnant !) nous offrent là un magnifique biopic, traitant à la fois de la psychologie et de l'amour sous un regard différent.

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