Soyons francs, le film ne vaut pas 6.
Il vaut peut être un ou deux points de moins. Mais aujourd'hui, je suis dans mon jour de bonté.
Il faut dire aussi que la franchise revient de tellement loin que cela invite forcément à la sympathie.
La vérité, la voici, la voila: tout ceux qui sont amoureux de Paul Greengrass (donc qui ne sont pas complètement humains) détesteront ce Spin Off/Remake/Reboot/Sequelle/Envoyez l'oseille de la Saga Bourne.
Et pour cause, Universal s'est débarassé de lui pour laisser place à Tony Gilroy, qui à son tour a viré son chef op' et son monteur.
En réalité, Tony, l'héritage de Jason Bourne, il veut le "burn it to the ground" comme le clame Edward Norton dans le film.
Seulement il le veut. Mais ne finit pas par l'obtenir totalement.
Car les 20 dernières minutes sont entièrement prises en otage par les codes imposées par ces saloperies de Mort et Vengeance dans la Peau.
La CIA envoie encore un autre agent assassin d'une opération clandestine (alors qu'ils sont censés toutes les éliminer, hein, fuck logic) pour aller bousiller le héros lors d'une longue et pénible scène de course poursuite ou finalement le seul but in finé sera juste de faire un montage épileptique de plans sérrés.
Tout ca pour finalement se rendre compte qu'Edward Norton était un peu le PNJ du film.
Mais malgré ses défauts et globalement une mauvaise gestion du temps (Tony a un peu de mal a être concis), il faut le reconnaitre, votre ophtalmo sera heureux.
Toutes les scènes d'action (hormis celle de fin) sont éxécutées sans taches. Jeremy Renner défonce tout ce qu'à pu faire Matt Damon. Rappelons simplement que Jason Bourne passait le plus clair de son temps à avoir les yeux dans le vide quand il ne menacait pas ou ne briser pas les os d'assassins/chair à canon.
Aaron Cross a le mérite de vouloir établir un rapport humain avec Rachel Weisz et est de surcroit, bien plus masculin que l'autre rescapé de Team America.
Et si en effet, Weisz joue le role de la demoiselle en détresse, elle prend part à l'action dès qu'elle le peut.
Le coup de l'enjeu des pilules est bien trouvé et permet au héros de ne pas a avoir à s'embarquer dans une aventure ou il veut soit prevenir les journaux soit rappeler à une petite fille russe qu'il a tué son père, comme il permet a Gilroy de revenir encore une fois sur l'industrie pharmaceutique.
En réalité le film que tente de faire Gilroy est tout à fait honorable et plaisant.
Mais ce qu'en veut Universal pour tenter de faire plaisir aux fans de Greengrass (peine perdue, ils le detesteront tous "parce que ca bouge pas aaaaassseeeeez gniééé"), rabaisse le film au point qu'il est difficilement recommandable hormis pour se laver les yeux de Bourne Supremacy.
En esperant quand même que pour la suite Tony arrivera se débarasser de ce lourd héritage (dans un "Cross Idenitity" peut être ?).