Cela faisait bien longtemps que le cinéma du cinéaste Tony Gilroy n’avait pas pointé si bas ! Et pourtant, nul ne peut vraiment signaler que ce dernier soit bousculé dans son emploi du temps par des projets de longue date ! Cinq ans après Michael Clayton (semi-échec) et trois ans après Duplicity (qui ne restera pas dans les anales), Gilroy signe probablement le prequel le plus inacceptable de l’histoire de l’espionnage sur grand écran. Malgré toute la sympathie que l’on peut accorder au casting fort de trois stars mondiales (Jeremy Runner, Rachel Weisz, Edward Norton), il est impossible de visionner « Jason Bourne : L’héritage » sans ce regard de pitié qui rend compte d’un travail incroyablement mal fait. Scénario creux, image fade, rebondissements à gogo et surcharge d’action font de ce nouvel opus de Jason Bourne un des plus mauvais film de 2012. Et lorsqu’on se rend compte du nombre de navets que cette année « maudite » a osé proposer, il fallait le faire ! Merci à l’équipe du film qui aime, à en croire, prendre les spectateurs pour de grosses courgettes sans une once d’amour propre.