Jaune, le soleil par Teklow13
J’étais très heureux de le découvrir, car c’est une vraie rareté.
Malheureusement le troisième film de Duras ne compte pas parmi ses grandes réussites.
Jaune le soleil est un huis clos, le film se déroule dans une pièce unique où évoluent plusieurs personnages : un juif, un ouvrier chargé de le surveiller, une femme et deux agents. Comme pour les films suivants de Marguerite Duras, il y a ce que l’on voit à l’image, donc dans le plan, et tout ce que l’on ne voit pas, que l’on entend (donc en dehors de la pièce) où que l’on évoque.
Jaune le soleil est un film post soixante-huitard, théorique, d’une grande rigidité et aridité, avec une importance attribuée au discours et une utilisation de la parole (le film n’est que ça) qui laisse peu de place à la sensibilité durasienne, pas de place à l’image, et peu de place aux idées de cinéma. A l’exception de la dernière scène, plus stimulante, et dans laquelle l’entremêlement et la juxtaposition des mots sortant de la bouche de chaque personnage présent dans le plan mène à un brouhaha absurde et remet en question les interrogations énoncées et le sérieux du ton employé jusqu’alors.
Mais dans l’ensemble le film n’est pas d’un grand intérêt, et se révèle rapidement ennuyeux.