Kill List par pierreAfeu

Ça commence comme une chronique de la vie ordinaire, métro-boulot-dodo. Des problèmes d'argent, des conflits de couple, un gamin, puis un dîner, un collègue (accessoirement meilleur ami genre "à la vie à la mort") et sa nouvelle copine. On s'ennuie très vite.

Les mecs sont tueurs à gage. C'est leur boulot. Kill list est donc une chronique de la vie ordinaire de tueurs à gage. Pourquoi pas. Leur quotidien est filmé comme si c'était celui de représentants de commerce. Ils ont donc des soucis d'argent, des problèmes de couple, des questions existentielles. Engagés pour tuer les membres d'un réseau que l'on devine pédophile, ils zigouillent donc des méchants. C'est mieux ?

Le problème est : qu'est-ce qu'on nous raconte ? Où allons-nous ? Que veut-on nous dire ? Car le film veut nous dire quelque-chose, on le sent bien. Ne se contentant pas d'être un brin décalé et trash, gratuitement gratuit, il cherche à nous délivrer un message. Mais lequel ? On ne sait pas. On ne comprend pas.

Le réalisateur a travaillé. Sa mise en scène est construite, les acteurs sont plutôt bons, le tout est ficelé avec une certaine cohérence formelle. Mais pourquoi ? Kill list est vain, vide de sens, encéphalogramme plat. La violence y est gratuite, les états d'âme des personnages sans intérêt, l'issue incompréhensible. Bref, ça ne marche pas.