"Ridiculous productions" : avec un nom pareil, qu'on s'étonne pas de la qualité du film

C'est naze. Complètement chiant. Mal monté. Mal réalisé. Complètement raté, sur le fond comme dans la forme. Pourquoi ?

Parce que déjà les dialogues sont à chier. Mais complètement. C'est raté. Florilège :
- Perle d'argumentation : "Can you say to Cammi she has to come ?" -"Oh you have to come. She has to come. Right Taylor ?"
- Comment remplacer le fameux "Aïe j'ai mal" : "Fuck. You cut off my arm". Et le mec répond "Shit. That's fucked up".
- Métaphysique de la douleur : "Shit Mady my foot ! Aoh that hurts. Stop laughing at me".

Ensuite la traduction est ratée aussi. "Quidam" pour dire "l'homme" et "oki doki" pour traduire un petit "okay". Sérieusement. Je suis d'accord, c'est peut-être que de la traduction (qui peut varier selon les versions) mais quand même. Un effort pour relever le niveau.

En parlant de niveau, venons-en à celui des acteurs. Je veux pas être méchant. Mais ne pas savoir interpréter correctement des rôles aussi vides, faudra voir à faire chose que du cinéma. Parce que là ça devient grave. Vraiment. Mention spéciale au mec avec le t-shirt rouge qui fait son gros beauf ("The best part is under" ou un tru dans le genre sur le t-shirt) "Guys guys guys guys hey guys ho hey guys guys". Vazy tagueule quoi. Nan et les filles quoi. Sur trois seuls personnages, on arrive à retrouver un éventail assez large de ce qui se fait de plus stéréotypé au cinéma :

I - La fille intello coincée qui veut pas aller en "spring break" parce qu'elle a trop de devoir. Et donc qui passe pour la frustrée et la pas drôle de la bande (et passablement moche, mais on juge pas sur le physique).
II- La rebelle, celle qui envoie tout chier et qui croit qu'elle peut allumer tout le monde sans rien craindre.
III- La pouffiasse de service qui passe son temps à se plaindre et qui refuse de faire des trucs avec les autres parce que, soit ça abîme sa manucure, soit ça va salir ses chaussures.

Voilà pour les nanas. Pour les gars, c'est sensiblement la même chose. Une catégorisation assez nette dans la catégorie "gros lourds mais beaux gosses quand même un peu sauf toi avec le t-shirt rouge tu seras un gros lourd pas trop attirant avec une petite surcharge pondérale qui se verra".

Et le réalisateur a eu une espèce de crise de "old-fashioned style" apparemment. Quand on met des flashbacks d'images d'il y a deux secondes en gris, je sais pas ce que ça ajoute au film, en tout cas, c'est tellement bien chiant que ça complique un peu notre compréhension. Bon, cela dit, ne faisons pas notre fine bouche les amis, ce procédé innommable disparaît après le générique de début. Une bonne chose (totalement pas cohérente, mais une bonne chose quand même). C'est-à-dire qu'on se cogne quand même 7 minutes de procédé immonde.

Bref, ce film brille par ses clichés, son absence de fond, sa forme vraiment trop naze.

Le fond est absent. 8 étudiants qui vont au bord d'un lac pour passer deux semaines, qui croisent finalement un type chelou, ancien gardien de parc d'attraction, qui leur autorise à aller sur son terrain pour une nuit. Parc d'attraction à thème ("la mort en espagnol", sans rire. On se croirait chez Lepers). Une sombre histoire de cul entre la rebelle et... *SPOILER ALERT*. Et il s'avère que le tueur est en fait le... *SPOILER ALERT*

Créée

le 22 déc. 2013

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Lucas Hueber

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