On pense tout d’abord à une version texane de « Affreux sales et méchants » puis arrive le personnage de « Killer Joe » proche cousin des flics corrompus de « Police fédérale L.A. » mais en plus pervers, sorte d’ange exterminateur qui va faire imploser cette famille de ploucs plus débiles les un que les autres. Il agit en effet un peu comme Terence Stamp dans le « Théorème » de Pasolini, ajoutant une touche de dépravation là où il n’y en avait pas forcément besoin. Cette accumulation permet une fois de plus à Friedkin d’explorer l’immoralité à l’Américaine, de manière assez excessive pour le coup. Le film vire donc à la farce, voir au grand guignol lors d’une grandiose scène finale qui n’est pas sans rappeler l’hystérie collective du dîner de « Massacre à la tronçonneuse ». « Killer Joe » dépasse donc les limites du bon goût pour fustiger l’hypocrisie de la société américaine et des valeurs de son « american way of life ». Le journal catho « La croix » ne voit pas, je site : « Où est l’intérêt », nous on le voit parfaitement, et en plus ça nous fait rire.
Johannes_Roger
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le 18 janv. 2014

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