L'Antre de la folie par LuluCiné
Après New York 1997, je vais avoir du mal à m'accrocher à John Carpenter, heureusement il restera toujours The Thing pour palier le manque de ces derniers.
La folie est ici un prétexte de fourre tout sans queue ni tête, où Carpenter ne s'octroie pas de limites. Il y a pourtant des éléments intéressants dans l'idée qu'un livre peut rendre fou, mais notre réalité est dès le départ faussée. Pourquoi alors inscrire le film dans une réalité connue de tous avec des références à notre monde (Stephen King) ? Bref une fois arrivé à Hobb's End, qui serait l'univers de l'écrivain à succès Cane, on est largué. Oscillant entre fantasmes de Lynda et scepticisme de Trent, on ne sait sur quel pied danser. Et même si l'astuce d'une scène répétée plusieurs fois à des niveaux différents de folie est une bonne idée, on déplore de s'y perdre. Une fois passé les monstres gluants cheaps des années Carpenter, on revient enfin dans notre monde pour mieux y voir la folie s'installer. C'est vraiment là, malheureusement à la fin du film, que je trouve un intérêt à l'histoire de ce détective persuadé d'être un personnage de fiction. Mais on a déjà eu affaire à un univers tellement barré avant qu'on ne s'identifie plus. Au final le dernier plan révèle bien la caractéristique du film, un pop corn movie fou. J'entends déjà les fans me crier au scandale sur un film aux multiples lectures. Le problème est justement là, il y a trop de phases métaphoriques qui partent dans tout les sens, que ce soit dans une allusion à la religion, aux médias, ou encore à l'imaginaire. Je ne suis tout simplement pas rentrée dans le film.