La fable du Colosse et de l'Écuyer

Sur une terre aux plaines blanches immaculées
Dame nature enfile sa robe de soirée
Et souffle sur le juste, le laid et le ruffian
Quand le sage, éclairé ne défie pas le vent
Le fier écuyer, pris au piège du grand froid
Voit sa vie menacée par un horrible wampa
Grâce à sa ruse, il parvient à s'échapper
Et finira même par regagner son foyer

Une bataille se prépare, lui dit son maître d'arme
Au combat, pas de cris, pas de pleurs, pas de larmes
Sur le champ de bataille, du sang sera versé
Des flaques teinte écarlate sur l'immaculé
De l'autre côté, s'exécute l'obscure parade
Armés de haine, récitent une mortelle charade
Peu à peu, les corps s'entassent, l'armée du mal
Se félicite d'une nouvelle victoire impériale

Forcé de fuir le combat, le jeune écuyer
Décide qu'il est temps de se faire chevalier
Déterminé et confiant, il se croit de taille
A se faire adouber par le maître Jedi
Le vieux sage, prompt à faire la grimace
Se montre peu enclin à lui faire face
"D'entraînement tu manques, et impatiens tu es"
L'apprenti repart, sans rang et sans être prêt

L'écuyer le sent, sa quête touche à son terme
En face de lui, un homme à l'allure terne
Une montagne noire de force et d'acier
Un colosse armé et prêt à valser
L'écuyer sort les griffes, fais claquer sa mâchoire
Mais l'enthousiasme n'est rien face au seigneur noir
La victoire est nette, le combat terminé
Le Géant baisse son arme, s'adresse au terrassé

"Regarde toi, tu es déjà genoux à terre
Rejoins-moi, et nous régnerons sur l'univers
L'obscurité étouffera la lumière
Car, Luke, tu es mon fils, et je suis ton père"