Des sous-marins nucléaires anglais et russes disparaissent mystérieusement. Leur furtivité est mise en échec par un nouveau système de localisation de signature thermique nucléaire que le vilain Karl Stromberg utilise afin de capturer les sous-marins puis de les utiliser pour détruire la planète et la reconstruire mais en vivant sous l’eau...


Voici un très bon James Bond au scénario tranchant, à la distribution puissante et à la réalisation dynamique. Les mises en situation dans les grands monuments de Gizeh au milieu de spectacle son et lumière autour du Sphinx ou dans le temple des pharaons, sont une grande réussite. James est bousculé, dans l’embarras, pris en défaut par la merveilleuse Anya Amasova (Barbara Bach). Moins sûr de lui, il commet des erreurs. Même si son flegme légendaire ne le quitte pas, ses nombreuses mauvaises postures sont une nouveauté bien agréable. Mais revenons à Anya, cet agent Triple X russe avant l’heure (ayant beaucoup plus de charme que le Vin Diesel du XXIe siècle) qui est d’une beauté renversante en plus d’être totalement convaincante en vengeresse amoureuse. Voilà un beau personnage féminin, loin des futiles potiches de l’épisode précédent. Le Michel Strogoff des mers, Curt Gurgens, compose un méchant tout en retenu, moins caricatural. Hautain et sûr de lui, il effraie de par sa folie révolutionnaire. Pour une fois, ce n’est pas l’argent le moteur de la vilenie mais l’idéologie. Quant au très controversé personnage de Jaws (requin), c’est le Terminator de James Bond. Il est indestructible avec sa mâchoire et ses dents en acier. Ce géant de plus de deux mètres est ridicule lorsqu’il conduit une camionnette mais vraiment impressionnant lorsqu’il s’attaque au petit Roger Moore soulevant des pierres pharaoniques ou déchiquetant un cadenas. Grâce à cet ensemble, bien mené par Lewis Guilbert, le suspens prend de l’ampleur, les explosions du réalisme et de la puissance. Et malgré un final très militaire avec armes à feu à gogo, tirs dans tous les sens, grenades et autres... c’est plutôt la vision d’ensemble cohérente qui l’emporte et c’est bon signe dans un film d’espionnage...


Les scènes marquantes sont multiples dans cet opus réussi.
Cela va de l’introduction avec une poursuite à ski phénoménale (bien meilleur que celle de George Lazenbi dans « Au service secret de sa majesté ») aux cascades spectaculaires, caméra à ski, final en parachute aux couleurs de l’Angleterre dans un silence total ; à la sortie de l’araignée de mer (base nautique de Stromberg) en plein océan ; en passant par la fameuse voiture Lotus blanche amphibie ; la station inondée qui fait froid dans le dos à chaque hectolitre de flotte déversée et la superbe capsule de survie douillette ou James et Anya se réconcilie.


Ah ce James, quel homme !
« Hope you enjoyed the show. Good night. »

Totor
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le 4 oct. 2011

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Totor

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