Film en deux temps. Une première partie: un récit alerte qui finit par patiner sur place avec un usage délirant et intempestif du split-screen, des trouées d'horreur certes, mais aussi un égrénage tragi-comique de suspects et des plans somptueux (notamment dans les bars ou les domiciles des victimes). Une deuxième partie qui s'ouvre sur un plan tout aussi somptueux : Tony Curtis affalé dans son salon assistant à la sépulture de JFK. Un violent effet d'immersion puisqu'il ne s'agit plus de suivre les enquêteurs et Henry Fonda en tête mais bien le tueur psychotique. Un virage à 180° bluffant. Le film comme coupé en deux ne laisse pas dès lors d'impressionner. Les split-screens ont laissés la place à un face à face psychologique. Tony Curtis, encore une fois prodigieux, est en proie à des bouffées délirantes. Le film devient alors trouble et grand.
MichaelAnthoine
8
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le 1 sept. 2013

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