L'Homme de sa vie par Brice B

Zabou Breitman nous offre ici un film incroyablement touchant, elle vise juste, elle filme bien, et le spectateur adore. Frédéric, joué par Campan, entre dans une relation amoureuse platonique avec Hugo, joué par Berling. Le premier est hétéro, marié et papa. Le second est un pédé célibataire papillonnant.

L'histoire est très touchante, et je le répète une fois encore, malgré parfois des styles particuliers -mais que j'adore- dans sa manière de filmer, Breitman réussi ici à nous transmettre toute l'émotion que pourrait ressentir le personnage dans son fort intérieur, tout ça sans y mettre de mots, sans jamais dévoiler le sentiment, ni passer à l'acte, ce qui aurait été trop facile.

De l'ambiguité des relations, d'un pédé charmeur et d'un hétéro charmé. Frédérique, jouée par Léa Drucker, qui se retrouve progressivement mise à l'écart de ce "couple", ce duo, formé par son mari et le voisin Hugo. Ca commence par un manque d'envie, ça finit par une scène totalement ahurissante sur la blessure d'une femme dans son amour propre, et son amour pour celui qu'elle aime.

J'ai particulièrement aimé les scènes de la discussion nocturne des deux hommes, je me suis beaucoup retrouvé dans Hugo, dans ce rôle de grand philosophe de la vie, qui a déjà refléchi à beaucoup, qui est prêt à expliquer rapidement et facilement son point de vue. J'ai eu envie d'y être, envie d'être dans le film.
Je sais que ma critique ne ressemble à rien. Il est tard, vous me pardonnerez de ne pas être au meilleur de ma force en cette heure si tardive.

C'est un film à voir, mais je ne sais pas vous en parler correctement. Regardez-le, faites-moi confiance.