James Whale, son exubérance et malgré ça, son souci du détail. Son amour immodéré pour les seconds rôles truculents (la patronne de la taverne et sa bruyante hystérie), pour les décors qui posent d'emblée une ambiance.

Et pour le drame saupoudré de comédie.

La voix de Claude Rains qui claque, et tu trembles, comme lui a soif de pouvoir et de sang. Intensément !
Quelques bandelettes, des lunettes de soleil, un pyjama, une robe de chambre et deux épingles à nourrice. Le tour est presque joué. Des trucages incroyablement ingénieux, au service d'une histoire sans temps morts (le film dure moins de septante minutes), dramatique, et nous voilà avec un film qui a une âme.

Et quoi d'autre que le talent de cet homme, transformant librement le pamphlet sur l'exclusion de H.G Welles (Preston Sturges, entre autre, travaillera sur le scénario) en une mise en abyme d'un homme, psychopathe mutant naturiste mégalomane et antisocial.

Quoi d'autre que son talent, pour expliquer que ce film, 80 ans après, étonne et subjugue toujours autant.

Un film beau. Drôle.

Triste. Un peu comme moi, un soir d'été, quand la fontaine s'assèche et que les Mojitos ne coulent plus à flot.
DjeeVanCleef
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le 24 juil. 2013

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DjeeVanCleef

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