"C'est ma première tentative d'histoire d'amour. Je voulais tourner une histoire d'amour entre adultes"

C'est en 1952 que sort "The Quiet Man" où John Ford nous narre l'histoire de Sean Thornton, un boxeur américain qui revient sur ses terres natales en Irlande. Il rentrera rapidement en conflit avec un habitant local mais tombera aussi amoureux de la sœur de celui-ci...

John Ford a eu du mal à trouver des producteurs pour son film mais il a insisté et c'est tant mieux, en plus d'avoir rencontré un important succès (critique, public et au niveau des récompenses), c'est une vraie réussite, qui montre une fois de plus qu'il est capable de s'attaquer à différents genres (du western au drame en passant donc par le mélodrame).

Ici, il met en scène une Irlande plutôt calme et paisible où débarque cet américain ne demandant qu'à être, lui aussi, paisible et vivre au calme. Peu à peu il met l'intrigue en place avec sa rencontre avec une belle rousse et le frère de celle-ci, décidé à ne pas le laisser en paix. Outre les protagonistes, toute la galerie de personnages qu'il met en scène est intéressante.

Passionnant de bout en bout, Ford sait prendre le temps lorsqu'il le faut et fait ressortir toute l'émotion des personnages. Il mélange différents genres où l'équilibre est parfait, allant du mélodrame à la comédie en passant par le drame pour donner à son récit une dimension tendre, lyrique et attachante. Plusieurs scènes sont marquantes et là où beaucoup les auraient rendu naïves, Ford sait les rendre belles, simples et touchantes.

Lorsque ce n'est pas tourné en studio, il sublime les paysages et les contrées irlandaises qui sont déjà superbes, notamment ses longues campagnes verdoyantes. Visuellement le film est d'excellente qualité, bien aidé par un beau technicolor et une superbe reconstitution (costumes, décors...) Mais Ford sublime aussi ses acteurs, que ce soit John Wayne qui s'avère parfait dans ce rôle ou la belle rousse Maureen O'Hara.

John Ford retranscrit à merveille son amour pour ses racines irlandaises et nous dresse un tableau aussi passionnant que l'Irlande peut être magnifique, surtout lorsqu'elle est sublimée par sa caméra.

... Joyeux Noël !

Créée

le 24 déc. 2014

Critique lue 850 fois

28 j'aime

7 commentaires

Docteur_Jivago

Écrit par

Critique lue 850 fois

28
7

D'autres avis sur L'Homme tranquille

L'Homme tranquille
Sergent_Pepper
8

Une main tendue…dans ta face.

Œuvre à part dans la filmographie de Ford, L’homme tranquille est l’un de ses films les plus personnels, qu’il a tenté de monter pendant 15 ans et qu’il a pu faire grâce à Rio Grande, film de...

le 5 sept. 2014

39 j'aime

4

L'Homme tranquille
Docteur_Jivago
8

L'amour pour ses racines

"C'est ma première tentative d'histoire d'amour. Je voulais tourner une histoire d'amour entre adultes" C'est en 1952 que sort "The Quiet Man" où John Ford nous narre l'histoire de Sean Thornton, un...

le 24 déc. 2014

28 j'aime

7

L'Homme tranquille
raisin_ver
9

Critique de L'Homme tranquille par raisin_ver

L'Irlande, la magnifique Irlande où revient un homme. Un des meilleurs rôles de John Wayne qui fait preuve d'une retenue et d'un charisme remarquables. John Ford fait d'une histoire d'amour un film...

le 15 juil. 2011

27 j'aime

3

Du même critique

Gone Girl
Docteur_Jivago
8

American Beauty

D'apparence parfaite, le couple Amy et Nick s'apprête à fêter leurs cinq ans de mariage lorsque Amy disparaît brutalement et mystérieusement et si l'enquête semble accuser Nick, il va tout faire pour...

le 10 oct. 2014

170 j'aime

32

2001 : L'Odyssée de l'espace
Docteur_Jivago
5

Il était une fois l’espace

Tout juste auréolé du succès de Docteur Folamour, Stanley Kubrick se lance dans un projet de science-fiction assez démesuré et très ambitieux, où il fait appel à Arthur C. Clarke qui a écrit la...

le 25 oct. 2014

155 j'aime

43

American Sniper
Docteur_Jivago
8

La mort dans la peau

En mettant en scène la vie de Chris The Legend Kyle, héros en son pays, Clint Eastwood surprend et dresse, par le prisme de celui-ci, le portrait d'un pays entaché par une Guerre...

le 19 févr. 2015

151 j'aime

34