Marry the Beast, get the library !
Il y a beaucoup de Disney que j'aime. Impossibles à départager, mon top six se constitue de Pocahontas, la Petite Sirène, Aladdin, Mulan, le Roi Lion et la Belle et la Bête. Mais ce soir, avec le plaisir de revoir ce dernier, j'ai eu envie d'écrire une petite critique. J'avais envie de le revoir depuis des mois, (je n'ai pas pu prendre ma collection de dvd avec moi quand j'ai décidé de partir à l'autre bout du monde), et cette envie n'a fait qu'augmenter depuis que j'ai vu l'adaptation made in France ratée de Christophe Gans. Malheureusement, le streaming ne propose que la version longue dégueulasse que je déteste. Qu'est-ce que c'est que cette nouvelle chanson qui ne sert à rien ? Non, non et non, vive l'original, je n'aime que celui-là. En désespoir de cause, j'ai passé la scène plus vite, mais je suis quand même un peu déçue.
Même l'original n'est pas parfait... on n'échappe pas aux clichés, et les français n'ont pas la part belle. Entre Lumière, parfait dragueur charmeur, la petite french maid qui fricote avec lui, et les habitants du village, on passe quand même pour des rustres. Quant à Gaston... n'en parlons pas. Les anglais ne sont pas en reste avec Cogsworth, histoire de ne pas faire de jaloux. Mais ça fait tellement partie du charme du film qu'on pardonne !
Ce que j'aime avec la Belle et la Bête, c'est bien sûr que l'héroïne n'est pas une princesse comme les autres. Elle n'est pas une princesse au départ, juste une fille un peu solitaire qui trouve refuge dans les livres... oh, j'ai comme un impression de déjà vu. C'est le genre de fille auquel on peut facilement s'identifier, elle est belle, courageuse, a de la répartie : "Gaston, tu es un analphabète basique et primaire ! - Merci du compliment !", mon dieu, cette réplique me fera toujours mourir de rire.
Et c'est ça aussi que j'aime avec ce film. Des centaines de visionnages (sans exagérer, ma cassette vidéo est bousillée) plus tard, les émotions sont toujours aussi spontanées (ça marche aussi pour les autres Disney de mon top six). Oui, je ris toujours autant pour cette réplique, pour la scène où Gaston la demande en mariage et quand les habitants du château repoussent ceux du village. Oui, je suis toujours émerveillée par la scène du bal et celle de la bibliothèque, j'ai peur quand Belle s'enfuit du château, je pleure quand la Bête meure, même si je le connais par cœur, même si je sais exactement ce qui va se passer.
C'est pour ça qu'aucune autre version ne pourra le surpasser à mes yeux, et pourtant, j'ai adoré le film de Cocteau, mais rien ne m'émerveille autant que l'animé. Quand je pense à cette mode des adaptations en live motion des classiques de Disney, je ne suis pas convaincue du bien fondé de l'entreprise, quoique je sois curieuse de voir ce que Sofia Coppola va faire de la Petite Sirène, je l'avoue.
Et même si je viens tout juste de le regarder, j'ai hâte de le revoir bientôt, de m'émerveiller devant l'introduction parfaite au récit, de sentir mon cœur battre la chamade quand Belle prend conscience de ses sentiments, d'éclater de rire quand la Bête se retrouve avec de nœuds bleus dans la crinière, et de chanter à tue-tête les merveilleuses chansons qui ponctuent cette histoire éternelle.
J'ai emprunté le titre de la critique (trouvé sur internet serait plus approprié)... Mais c'est l'expression parfaite de mes rêves de petite fille : le prince, c'est bien, un prince avec une bibliothèque pleine de livres, c'est mieux !