Un scénario bien trop ambitieux pour cette petite entreprise (...) le film s'essouffle tel un châtea

[ATTENTION SPOILERS ! merci de vous abstenir de la lire si vous n'avez pas encore vu le film]

Premier long-métrage pour Drew Goddard, plus connu comme étant scénariste à la télévision (Buffy, Angel, Alias ou encore Lost) et au cinéma (Cloverfield - 2008) et qui se retrouve en très bonne compagnie, à savoir Joss Whedon (en tant que co-scénariste et co-producteur). Avec un tel bagage, on était en droit de s'attendre à un film qui réinvente et repousse toutes les conventions du genre (puisqu'il oscille entre l'horreur, la science-fiction et le fantastique), mais affublé d'un scénario bien trop ambitieux pour cette petite entreprise, La Cabane dans les bois (2012) s'essouffle très rapidement tel un château de cartes. Pourtant on aurait voulu y croire, car le film fait preuve d'une réelle originalité, malgré qu'il puisse démarrer comme un film d'horreur classique (une bande de jeunes partent faire la fête dans une cabane isolée au beau milieu de la forêt où l'on y retrouve des personnages très stéréotypés, de la blonde (cruche) en passant par l'intello, le sportif, la vierge ou encore le fumeur de beuh raide défoncé, bref tout ce beau va bien évidemment se faire décimer les uns après les autres). Mais là où le film se démarque, c'est par son côté "reality-show", imaginez un mix entre Le Club des monstres (1980) & The Truman Show (1998), il y avait matière à en tirer une œuvre originale, mais Drew Goddard préférant réaliser un film d'horreur parsemé d'humour, finalement on se demande si l'on ne se serait pas trompé de film car il faut réellement attendre la dernière partie pour que ce dernier vire réellement dans l'horreur pure (voir le bain de sang). Pas assez pris au sérieux, le spectateur s'en retrouve rapidement décontenancé, ne sachant plus s'il doit prendre le film au sérieux ou au second degré.
Trois ans après le clap de fin, le film de Drew Goddard bénéficie enfin d'une exploitation en salles (suites aux soucis financiers rencontré par la MGM, la société de production), longtemps resté dans les tiroirs, avec ses allures de DTV, le film déçoit, on pourra toujours se rabattre sur quelques touches d'humour noir (mention spéciale à la licorne !) ou à la prestation hilarante de Fran Kranz (avec son bang télescopique), sans oublier la participation de Sigourney Weaver (la guest star surprise du film).

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RENGER
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le 27 avr. 2012

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