L'annonce d'un thriller dans l'oeuvre unique du cinéaste espagnol était plutôt alléchante. D'autant plus que le scénario et les images du films sont longtemps restées mystérieuses.

Nous y voici, un début de film troublant, une histoire indigeste mais toujours très mystérieuse. Qui est cette femme, habillée dans un body, traitée comme un rat de laboratoire mais qui semble ne ressentir aucune haine voire de l'amour pour ce chirurgien? Un homme-tigre arrive et la viole dans une scène qui mettra de plus en plus le spectateur mal à l'aise. Mais voilà, Pedro Almodovar livre un film techniquement parfait : les couleurs, l'atmosphère, la mise en scène, les belles images, la musique... Le contenu a beau semblé malsain, le film est beau.
Très vite arrivent ces flash-backs, assez nombreux, un risque de perdre le spectateur, mais ce n'est pas le cas. L'étrangeté de l'histoire, le mystère qui régnait au début résolu et ces (toujours) belles images misent radieusement en scène nous réconcilient avec le film.

Un mot sur ce (décidément) génialissime Alberto Iglesias qui, comme toujours chez Almodovar, sublime ses films de sa musique enivrante au ton parfaitement ancré dans l'histoire.
JimAriz
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Cannes 2011

Créée

le 18 août 2011

Critique lue 1.1K fois

12 j'aime

14 commentaires

JimAriz

Écrit par

Critique lue 1.1K fois

12
14

D'autres avis sur La piel que habito

La piel que habito
Pravda
8

De l'inutilité d'écrire une critique lorsque 194 autres existent déjà.

Ça y est, enfin : j’ai vu mon premier Almodovar ! (Hourras d’une foule en délire) Ce réalisateur m’intriguait, certes, Volver attend sur mon disque dur depuis un bon bout de temps, mais mon...

le 17 sept. 2013

52 j'aime

17

La piel que habito
TheScreenAddict
8

Sobresaliente !

Pedro Almodòvar poursuit son inexorable exploration des ténèbres de l'âme humaine, qu'il avait initiée dans La Mauvaise éducation. Sillonnant les sentiers glaciaux d'un thriller macabre, La Piel que...

le 20 août 2011

47 j'aime

7

La piel que habito
guyness
4

Un vrai semblable

Une histoire est intéressante à partir du moment où elle respecte une forme de cohérence interne. Qu'importe le postulat de départ, finalement (voyage dans le temps, zombies violeurs de dinde...

le 2 janv. 2012

32 j'aime

9

Du même critique

Cannibal Holocaust
JimAriz
2

Une horreur sans nom

Cannibal Holocaust est très vite devenu archi-culte grâce aux nombreux scandales qu'il a suscité. Interdit aux moins de 16 ans dans sa version censuré. Accusé d'avoir réalisé un snuff-movie, le...

le 6 nov. 2011

19 j'aime

8

Restless
JimAriz
8

Une douceur...

Ah ! Le cinéma de Gus Van Sant, ces images, ces musiques qui bercent ces adolescents en marge de la société... C'est cette fois-ci traité avec beaucoup de légèreté malgré l'image de la mort ambiante...

le 24 sept. 2011

18 j'aime

La Mouette
JimAriz
9

Critique de La Mouette par JimAriz

"Je suis une mouette" s'écrit Nina en toute fin de pièce. En effet, elle et tous les autres personnages de cette pièces incroyable de Tchekhov, ne sont rien d'autres que des mouettes. Des oiseaux...

le 5 avr. 2013

14 j'aime

2