Depuis tout petit, je me suis toujours dis que ça devait être super d'avoir un chimpanzé comme animal de compagnie, mais c'était avant. Avant d'avoir vu ce chef d'oeuvre de science-fiction qu'est la planète des singes.

En tout cas, c'est ce qu'on croit au début, avec cette expédition digne de Star Trek, où 4 astronautes américains s'écrasent sur une planète inconnu, après avoir dormi pendant plus de très nombreuses années ( la femme en est devenue une grand-momie carrément). Ne reste donc plus que les 3 hommes, menés dans le désert par Moise !
Mince, mauvais film, je disais donc, mené par ce badass de Capitaine Taylor campé par le charismatique Charlton Heston. Ces astronautes découvrent alors une planète hostile, inhabitable à première vue, mais au final arrive à tomber sur une tribu d'humain. Or ces humains ont l'air primitifs, n'arrivant pas à s'exprimer.
Où sommes nous tombés ? se demande alors ces astronautes. Mais c'est là que ça devient terrifiant, avec l'arrivée des singes. Singes qui se mettent à capturés tout les humains, dans une scène d'une très forte intensité et terrifiante.

Car, oui au final, la planète des singes n'est pas un simple film de science-fiction, c'est plus que ça. C'est un film d'anticipation, où le singe a pris la place de l'homme. Un monde où le singe a mis l'homme en cage, un monde où le singe étudie l'homme, où il veut en faire son animal domestique.
Mais là où le film est fort, c'est dans son traitement de cette longue opposition historique entre religion et science.
Tout le monde connait l'histoire d'un certain Darwin qui nous dit que l'homme descend du singe et qu'il a pas été crée au 6ème jour.
Le film nous montre ces grands singes avec leur foi, les singes ont été crée comme des êtres supérieurs, les humains leurs sont inférieurs et les deux espèces ne sont aucunement relié. Mais c'est sans compté sur le Darwin simien, Cornelius, qui veut prouver que le singe descend d'une autre espèce simiesque. Les scènes dans le tribunal sont excellentes dans ce débat historique sur l'origine de l'homme, ici inversé.
La planète des singes, en inversant ces rôles, en plaçant l'homme dans une position horrifique, celui de dominé, de captif donne de l'impact sur la théorie de l'évolution, en nous faisant peur, en nous montrant comment serait notre monde, si il était dominé par un être croyant avoir été crée supérieur aux autres. Un être qui n'existe pas !

En plus d'être une oeuvre voulant faire passer un fort message, la planète des singes est un excellent divertissement, mené par d'excellents acteurs, et une excellente réalisation. Le film n'a pas vieilli, les costumes et les maquillages qui étaient juste prodigieux pour l'époque ont toujours le même effet 40 ans plus tard et ne sont pas ridicules. La musique de Jerry Goldsmith étrange et mystique qui accentue ces mythes simiens nous montre que Mr Goldsmith n'a rien à envier à un Morricone ou autre Williams et reste une grand compositeur.
Et puis ce plan final, qui même si l'on connait le fin mot de l'histoire, fait tout de même un sacré effet.

La planète des singes restera donc une oeuvre majeure et un film culte à voir et à revoir.

C'était un message sponsorisé par un fils de prof de SVT !
Bondmax

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9

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