Ce n'est pas au vieux singe qu'on apprend à faire la grimace.
En voila un projet que je sentais venir comme un ratage total.
La Planète des Singes est avant tout un roman français (classe !) mais aussi un excellent film de la fin des années 60 avec un Charlton Heston (Beaux-Yeux, merci du clin d'oeil) maltraité par quelques primates. Ayant eu le droit à des suites (de qualité inférieures il faut croire) et un horrible remake signé Tim Burton (le parcours de ce réalisateur ayant connu le bug de l'an 2000 est triste croyez moi), je pensais que la licence dormirait encore longtemps. Bon, ce film s'attaque aux origines en faisant table rase du passé et se situant dans le giron du remake de Burton. Soit.
Techniquement le film ne fait pas comme ses prédécesseurs. Adieu masques et costumes convaincants et bonjour effets spéciaux de synthèse à la mode. Fait par le studio ayant régi ceux d'Avatar (Celui de Cameron hein, pas le truc de Shymalalalalan), ma déception de ne plus retrouver de superbes costumes s'est vite envolé devant le résultat saisissant obtenu. Un bon point que de trouver de la vraie émotion dans ces primates qui sans donner un coté trop humain sait garder toute la bestialité de l'animal. Bravo.
La réalisation est aussi très correcte, les scènes d'action sont lisibles (MERCI), le tout tient bien et on ne peste pas. Bien.
Les acteurs sont dans le ton, ni plus, ni moins (hormis Serkis évidement qui est, comme toujours, parfait dans le rôle du mec qui doit jouer avec des capteurs sur le corps).
Bon, tout ceci ne devrait pas nous amener à un 5.
Si toute la technique est plutôt réussit et convaincante, l'écriture n'a pas subi le même traitement. Bourré d'incohérences, le film peine à convaincre quand à l'origines de La Planète des Singes. Il est aussi bien dommage d'être passé d'un film contenant des thèmes forts (pour l'opus de 1968) à un film où juste le mauvais traitement des animaux par les méchants humains peut en être tirer. Déçu mais pas surpris. Par ailleurs, ce qu'on devine comme étant la probable cause de notre faiblesse face à la futur menace que seront ces primates fait peine à voir, tant le sujet a été usé depuis quelques années.
Par ailleurs, on se sent floué, car les Origines ne sont que "les origines des origines" car au final, ce qu'on apprend dans ce film, on le savait dés la bande-annonce (comment les singes ont-ils pu devenir intelligents... quoi que, si suite il y a, il faudra expliquer comment 50 60 singes, dont la moitié n'a pas été exposé au virus mutagène, peuvent-ils nous mettre à genoux).
N'étant pas la catastrophe supposé face à la première bande-annonce, le film n'en reste pas moins bancal et peu convaincant dans son écriture. Heureusement, cette Origine(s?) garde pour lui une technique maîtrisé qui peut valoir le coup d'oeil si on aime les primates.