Film dur, émouvant, révoltant de réalisme.
Voilà un très bon film, dur, émouvant, révoltant de réalisme sur la rafle du 16 juillet 1942. La vision de l'intérieur du Vél' d'Hiv' est, d'après des survivants que j'ai pu rencontrer, très réaliste. "Il ne manque plus que l'odeur, et vous avez les conditions réelles dans le Vélodrome", m'ont-ils dit. Cela rajoute une crédibilité inestimable aux images du film. La suite est terrifiante et terriblement émouvante : les enfants séparés de leurs mères dans les camps en France, les convois qui partent quand on sait que ceux à l'intérieur, petits et grands, ne reviendront jamais pour la très grande majorité. Révoltante quand on voit que ce sont les Français eux-mêmes qui insistent pour faire embarquer les enfants, "par souci d'humanité", disent-ils... Autre point fort du film, les bonnes performances des acteurs, qu'il s'agisse de Mélanie Laurent, Gad Elmaleh ou Jean Reno. La seule déception du film me vient du côté des enfants au début du film, que je ne trouve pas crédibles et qui "cassent" un peu la qualité du film. Cette impression est renforcé, je trouve, par un petit côté "tout va bien" au sein de la famille avant la rafle : s'ils ne pensaient certes pas que cela pouvait arriver, il s'agissait tout de même d'un temps de guerre, avec ses rationnements et autres aléas désagréables. Ce côté n'apparaît pas assez me semble-t-il. Mais la suite du film efface bien vite ces quelques remarques.