Un plaisir de voir une belle brochetts d'acteurs à l'oeuvre (Colin Firth et Benedict Cumberbatch les "en vue", Gary Oldman le "toujours aussi bon", Tom Hardy le "jeleconfondstoujoursaveclecatcheur..." pardon ! Et j'en passe.) Cependant, certains me semblent parfois assez peu exploités. J'ai trouvé la fin un peu zarbi et manquant de surprise à la fois, et l'envie de lire le bouquin m'a prise.
L'ambiance vieillotte est tellement bien rendue que j'avais envie de faire la poussière tout le temps, comme si le poids des années était mesurable.
Des moments de tension lente mais prenante, un bon jeu d'acteur et une atmosphère homogène : la Taupe est pour moi plutôt bon mais, effectivement, n'est pas super "accessible". En tout cas je m'y suis parfois un peu paumée.
Sinon, un film exclusivement masculin. Les femmes sont ou bien des potiches/victimes, ou bien n'ont même pas de visage et sont de toute façon useless en elles-même (confer Ann.) Dans tous les cas, elles n'ont aucune réelle présence. Signe du temps lié à l'époque ? Ca ne choque pas trop, vu le milieu et la décennie, mais surtout parce que ça semble assumé. Simplement, je ne comprends pas pourquoi. Au moins, il y a un traitement relativement fin et discret de l'homosexualité masculine (pour ce que j'en sais, vous me direz, bon.) donc on est pas dans un gros film machiste cliché, mais j'aurais bien aimé que les filles ne soient pas juste des "objets faibles". Après, ce n'est pas du niveau de ridicule d'un Transformers à ce niveau, donc pas de quoi s'inquiéter. Je le signale en post-scriptum pour les éventuelles filles qui liraient cette critique et aiment pouvoir s'identifier à une femme "intéressante" en fiction. (Je me vois souvent en "mec" donc j'ai moyennement ce souci, mais je sais qu'il peut être important pour d'autres.)