Quelle hemme (entendre âme)...
Et hop, un petit OVNI filmique tout droit venu du québec !
Je n'avais vu, jusqu'à présent, aucune réalisation de Xavier Dolan et j'ai donc découvert le travail du jeune cinéaste en même temps que ce film.
Laurence anyways c'est l'histoire d'une femme (Laurence) qui n'est pas tombée dans le bon corps, et d'une autre femme (Fred), sa femme, qui le voudrait comme son homme. (Je vous laisse le temps de relire la phrase). Tous deux sont à part, un peu étrangers en ce monde, qu'ils soient au Canada, aux Etats-Unis, ou en France. Ils sont passionnés, ils hurlent, ils pleurent, ils s'insultent... mais surtout, ils s'aiment.
C'est à la fois tout le problème (comment une femme hétérosexuelle peut continuer à aimer son homme quand celui-ci veut-être une femme ?), et toute la beauté de cette histoire.
Ce film, je le glisserais sans hésiter dans la liste des films contemplatifs, ceux devant lesquels on se prend à penser et à s'interroger, pendant que leurs auteurs nous livre leur oeuvre tourmentée.
Je ne sais pas s'il est utile de la repréciser à présent mais, oui, j'ai aimé Laurence anyways, parce qu'il a su m'emmener avec lui.
J'ai aussi beaucoup apprécié la bande originale qui porte bien son nom, originale, mais qui s'accorde parfaitement à l'esthétique globale.