"Telle est la vie des hommes. Quelques joies effacées par d'inoubliables chagrins."
Passer de la Gloire de mon Père au Château de ma Mère, c’est un peu accompagner le jeune Marcel Pagnol de l’enfance à l’adolescence et jusqu’à l’âge adulte. Si le premier opus était comme hors du temps, suspendu le temps de grandes vacances dans l’arrière-pays provençal, tout va plus vite dans cette suite. Le temps des vacances de Noël et de Pâques tout d’abord… puis de week-ends prolongés. Le temps des premiers amours aussi avec Isabelle (et son père doux-dingue incarné par Jean Rochefort). Bien sûr, on retrouve toujours cet esprit hors du temps le temps des traversées clandestines le long des berges du canal de Marseille pour gagner un temps précieux pour rejoindre La Treille (avec son lot de rencontres insolites comme le gardien du château -formidablement incarné par Jean Carmet- et son chien Mastoc). Mais rien n’y fait, le ton est définitivement plus sérieux à l’image du jeune Marcel qui prépare le concours des bourses. Tout s’accélère ensuite et devient résolument plus grave avec la mort des êtres chers au jeune Marcel (dont sa mère) et le hasard de la vie qui le fera retourner au « château » de sa jeunesse. Moins insouciante que le premier film, cette suite n’en reste pas moins une réussite au crédit d'Yves Robert qui a parfaitement su saisir et retranscrire l’univers pagnolesque
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