Only Zeus Forgives

Remake du Choc des Titans de 1981 réalisé par Desmond Davis et Ray Harryhausen cette nouvelle adaptation fondée sur le mythe de Persée a été confiée au Français Louis Leterrier ( Le transporteur 1 et 2, L'incroyable Hulk.. ).

Mélange de Mythologie et d'heroic Fantasy, le choc des titans raconte l'histoire du fils de Zeus, Persée, et demi-dieu aussi accessoirement, qui suite au meurtre de sa famille adoptive se lance dans une bataille contre les divinités du Mont Olympe.
Le scénario qui reprend les bases assumées de la mythologie grecque est un prétexte évident à l'aventure classique que nous ponds régulièrement Hollywood sur le sujet, on échappera donc pas aux rictus du genre et à l'héroïsme outrancier de ce genre de production. Car c'est bien là que se situe le problème, Le choc des Titans manque cruellement d'originalité et de surprise dans son intrigue, suivant l'acheminement logique du concept du film d'aventure se faisant s'enchainer les grandes traversées épiques et les nombreuses batailles ( plutôt réussies ), Louis Leterrier n'imprime aucune marque à l'ensemble et ne surprend pas grand monde.

L'intérêt du film semble tenir vers un unique et même objectif tout au long de sa trame : la préparation à l'immense scène finale et à l'exposition du Kraken ( dont on nous assène le nom sans arrêt ) comme pour mieux épater le spectateur sur le travail des effets spéciaux, soit celui ci est impressionnant mais fallait-il accélérer à ce point l'intrigue pour une scène si brève, on en doute. Car Leterrier semble avoir l'impératif de ne pouvoir dépasser les deux heures, la présentation des personnages étant réduite à sa plus courte durée, les voyages semblent presque télé-portatifs, les transitions inexistantes, l'émotion absente et l'intensité chimérique. Le temps de réalisation semble avoir été exclusivement réservé à la conception des costumes divins, ressemblant de manière troublante à ceux des Chevaliers du Zodiaque, ridicule. Ne parlons même pas des maitres du désert aux allures de Transformers.

De manière générale le jeu des acteurs, limité à de faibles dialogues sans saveurs dont même Sam Worthington semble s'étonner, est mièvre et semble interroger les comédiens sur le rôle de leur présence au sein d'une telle mascarade.

Reste d'agréables scènes d'actions, d'excellents décors, une ambiance générale assez honnête, un bestiaire effrayant et un casting à la hauteur, à réserver aux inconditionnels du genre mythologique peu exigeant.
Sans surprise Le Choc des Titans reste dans la lignée des précédentes productions du réalisateur : impressionnant mais vide, il n'imprime aucune intensité à l'ensemble, ni à ses personnages dont le sort nous est indifférent, ni à son histoire au goût de déjà vu. Le film est tout juste sauvé par l'ordinateur qui conçoit les effets spéciaux, dont on se demande si l'utilité n'aurait pas été derrière la caméra, c'est dire.