Il y a des personnes dont la vie semble être une succession de ratages ou de rendez-vous manqués.
A l’inverse certains ont une renommée si brillante qu’elle vient occulter leurs moins bons moments.
Le Puyi dépeint par ce film semble avoir accumulé tellement de malchance au cours de sa vie que sa biographie ne peut qu’émouvoir:
Enfant arraché à sa mère à 3 ans pour devenir empereur, empereur de pacotille d’une Chine qui le renie, pantin des japonnais installé en Manchourie, allié des perdants de la 2ème guerre mondiale.
Le gars quand il parie au tiercé à côté de toi, tu sais qu’il ne faut pas le suivre.
On voit mal comment le récit d’une fin de dynastie, de fin de régime pourrait être plus gai: le dernier empereur nous permet de nous familiariser avec l’histoire contemporaine de la Chine, avec l’organisation millénaire de l’empire, d’entrer dans la cité interdite, de rêver tout en vivant la fin d’une époque.
On pourrait regretter d’avoir affaire à des personnages trop étriqués dans leurs costumes, qui manquent d’emphase, mais on peut également y voir une différence culturelle et dans ce cas goûter à cette façon un peu froide d’intérioriser ses souffrances.
le dernier empereur et de ces fresques fleuves dont on se souvient longtemps et qui permettent d’approcher des thèmes, époques, personnages avec plus de familiarité quand on les croise dans de “vrais” reportages historiques. Il est de ces films qui donnent envie d’en savoir plus et qui aident à aimer l’histoire.