C'est toujours avec calme, sagesse, tendresse, humour et mélancolie qu'Ozu dissèque ses personnages au détour d'une conversation ou de plans muets mais plus bavards que de longs échanges futils. L'usage de la musique est brillant et se mêle tellement à l'ensemble qu'il ne fait que magnifier les images (qualité rare que bon nombres de cinéastes actuels devraient prendre en compte) sans les noyer. La direction d'acteur est parfaite et on en vient à partager les rires et les tristesses d'une troupe d'hommes se rapprochant de leur fin.
Le cinema d'Ozu reflete tout ce qu'il y a de beau et de triste dans une vie. L'art pur que seuls les réalisateurs japonais maîtrisent à ce point.