A fucking expected journey

Vu le jour de sa sortie en 2D/VO, deux jours plus tard en 3D/VO, puis une semaine après en 3D/VF… J’ai depuis laissé les gens s’entretuer sur SC afin de laisser murir ma réflexion en parallèle. Presque un mois et demi plus tard, la voici donc, dans une critique que personne ne verra jamais…

Ceux qui me connaissent savent que je suis un fan du Seigneur des Anneaux. Un très grand fan même. Des films évidemment, mais avant cela des livres. La mythologie de Tolkien m’a toujours fasciné, sa propension à créer et décrire ce monde, cet univers… Cette cohérence. Il me manque encore quelques ouvrages à lire, mais ce manque sera comblé d’ici peu.

Ainsi, si Peter Jackson s’était avec LSDA approprié l’œuvre de Tolkien, et si certaines parties de l’adaptation au sens strict du terme étaient discutables, les films en eux-mêmes n’en restaient pas moins une incroyable plongée dans l’univers de Tolkien. C’était, et c’est encore aujourd’hui, quelque chose d’absolument extraordinaire, de magique. Une épopée de fou furieux. Si bien que, malgré quelques défauts impardonnables (Tom Bombadil bordel…), on lui pardonnait tout de même tout. Si bien qu’une fois le dernier épisode de la trilogie terminé, en 2003, je n’avais qu’une hâte, qu’un désir : qu’on me sorte une adaptation de Bilbo.

Neuf ans plus tard presque jour pour jour, nous y sommes. De nombreuses péripéties se sont passées entre temps, mais qu’importe. Je quitte le boulot et hop, au ciné. Excitation maximale. En même temps, j’avais tellement peur. Je pensais ne pouvoir qu’être déçu, pendant que le fanboy qui sommeille en moi me soufflait que de toute façon ça allait pootrer et puis point barre.

Alors voilà, je l’ai vu. Ma première impression était étrange. Bien plus « fun » que LSDA, ce fut de prime abord un peu déroutant. Anyway, c’est le bouquin qui veut ça. Mais, sur le coup, le Roi des Gobelins tout droit sorti de Harry Potter ou l’Orque Blanc au design douteux m’ont un peu fait tressaillir. Le début un peu space, avec le mix LSDA/Bilbo où Frodon semble bien plus jeune que dans LSDA et Gandalf bien plus vieux, gros wtf également. Idem, étrangement les géants m’ont un peu dérangé.

Mais autant le dire immédiatement, une fois ce petit choc intégré, 2-3h post-film, je n’avais qu’une envie : le revoir. Car bordel, si tout n’est pas parfait dans ce film, on replonge quand même en pleine Terre du Milieu. Ces paysages absolument fous, cette scène des trolls complètement dingue, ces attaques et ces fuites sur les nouvelles compositions d’Howard Shore qui donneraient envie à un moine d’aller courir tout nu au milieu des plaines à la poursuite de Radagast le Brun, cette chanson absolument glaçante sur le destin des nains, ce prologue en Erebor qui est à s’enfoncer des gemmes dans les fesses de plaisir tellement c’est beau…

Bordel, en fait je me suis rendu compte avec le temps, à force d’écouter cette putain d’OST en boucle, que je ne demandais vraiment à Jackson qu’une seule chose à travers ce film : un nouveau voyage merveilleux en Terre du Milieu. Un voyage plus qu’attendu. Et il a réussi. Et rien que pour ça, un million de fois merci.

Et vivement la suite bordel.
https://www.youtube.com/watch?v=TNZw7hcLPuc&t=39m30s

PS : étant un fanboy, ma note pourra sûrement monter à 9 un de ces jours.