Comme beaucoup, j'ai suivi les sorties ciné du seigneur des anneaux, comme pas mal de monde, j'avais aimé ce mélange de beaux décors, de musiques planantes et de personnages hauts en couleurs et parfois courts sur pates.
Contrairement à l'opinion générale, j'étais passée totalement à côté de l'enchantement ou de la dévotion qu'on voue traditionnellement à la trilogie de base. C'était bien beau mais pas trippant non plus, et grosso modo c'était très long.
Autant dire que la sortie de The hobbit ne m'emballait pas plus que ça.

Et effectivement c'est une sorte de répétition de ce qu'on nous a déjà vendu: une belle campagne de pub pour la nouvelle Zélande, des musiques pour dire "bienvenue dans fantastique-land", des personnages bien présentés, mais finalement on repart avec une histoire de groupe qui chemine à travers le pays et rencontre des grosses créatures moches et méchantes.
Heureusement, nos héros s'en sortent bigrement bien: pas une égratignure, pas une cervelle éclatée ou un bras coupé, non parce que les gentils sont trop top et qu'ils sont capables de se sortir des situations les plus tordues en deux coups d'épée dans le pot.

bref c'est un peu facile tout ça.

Autre gros défaut du film: le femmes. C'est quoi ce monde de machos??? la seule femme qu'on croise c'est Galadriel, personnage qui a le don de m'agacer en un temps record. Pourtant il doivent bien avoir une mère tous ces gars là non? même dans les histoires qu'on nous raconte ce ne sont que des combats, des fils qui vengent leur père...

Cela dit il faut bien reconnaître des qualités au film: au delà des décors, la grande réussite de toute la série, c'est cet univers propre au rêve, ces personnages avec lesquels on aimerait jouer: en gros c'est ça le plus frustrant: on n'a pas le temps de se raconter ses propres histoires à partir des personnages qu'on nous vend: on est trop bombardé de rebondissements, de nouvelles infos à assimiler. C'est comme s'il y avait trop de personnages à exploiter, et c'est déjà ce qui m'avait gênée dans la première trilogie: cette impression de foisonnement et du coup une sorte de survol permanent de l'histoire, comme si on n'avait jamais le temps de se poser, et paradoxalement, de grands vides: de longues scènes pendant lesquelles on nous montre la lande néo zélandaise en long en large et en travers...
Du coup, pas beaucoup de place pour s'imaginer sa petite histoire à côté, alors qu'avec un univers comme ça et un peu d'imagination il y a de quoi dormir aussi longtemps qu'un dragon...
Il y a toutefois ici une note rafraîchissante: le film comporte quelques petits touches d'humour, de moments funs (je pense à l'armée de nains débarquant chez Bilbo)
Je ne me souviens pas avoir ressenti la même ambiance dans les 3 autres films (mais mes souvenir remontent un peu)
Autre petit plus: la confrontation bilbo/Gollum qui met un peu de sel à un déroulé bien linéaire: on sent bien le combat intérieur de bilbo, et on aimerait l'aider: c'est pour moi le meilleur moment du film, qui comporte plus de suspens que toutes les scènes de bataille saignantes qu'on nous sert par ailleurs.



ce film n'est qu'un prélude au reste, que j'irai probablement voir aussi, parce qu'on est un mouton ou on ne l'est pas....
iori
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Visionnages - cru 2012

Créée

le 1 janv. 2013

Critique lue 206 fois

iori

Écrit par

Critique lue 206 fois

D'autres avis sur Le Hobbit - Un voyage inattendu

Le Hobbit - Un voyage inattendu
cloneweb
9

My dear Frodo...

Préambule : j'ai vu le film en 24 fps donc pas d'avis sur la 3D HFR. Neuf ans. Il aura fallu neuf années entières pour que Peter Jackson nous transporte une nouvelle fois en Terre du Milieu...

le 7 déc. 2012

228 j'aime

43

Le Hobbit - Un voyage inattendu
Hypérion
7

The Hobbit : La compagnie du Hobbit

Plus de dix ans après avoir vu à l'écran naitre sous nos yeux ébahis une communauté de héros hétéroclites rassemblée pour trimbaler un anneau jusqu'à la Montagne du Destin, voilà qu'une histoire...

le 14 déc. 2012

162 j'aime

15

Le Hobbit - Un voyage inattendu
Torpenn
4

La balade de l'amer salé

Cet été, par inadvertance, je me suis oublié pour la douzième ou treizième fois dans les pages de ce joli petit Tolkien pour y retrouver tout ce qui en fait le charme, tout ce qu'il partage avec sa...

le 24 déc. 2012

152 j'aime

67

Du même critique

Adults in the Room
iori
8

La dette qui avait trop de Grèce (ou l’inverse)

Voici un film qui illustre parfaitement une certaine idée du cinéma, celle qui permet à des orfèvres de s’emparer de sujets politiques difficiles, abscons et d’en donner une interprétation qui permet...

Par

le 24 oct. 2019

31 j'aime

Jalouse
iori
7

Le cas-Viard

Comme quoi c’est possible de faire une comédie qui force le trait sans tomber dans la danyboonite aigüe (une maladie de la même famille que la kev'adamsite ou la franckdubosquite). Karine Viard...

Par

le 14 sept. 2017

27 j'aime

9

Les Cowboys
iori
8

Kelly watch the stars

François Damiens dans un film qui s’intitule “les cowboys”, où il incarne un père de famille fan de country dans les années 90. Voilà une base qui donne envie. Envie de fuir bien loin. Sauf que ça se...

Par

le 18 nov. 2015

24 j'aime

7