Le Lorax par Hugo Harnois

Je sais ce que vous allez me dire : « encore un film d'animation sans intérêt qui sort cet été ». Mais attention, ce n'est pas parce que les suites de Madagascar ou L'Âge de glace sont moyennes qu'il faut généraliser. Tiré du live pour enfants du Dc Seuss, Le Lorax est une création originale fraiche et dotée d'une belle morale.

Ted (l'archétype du héros d'animation) vit dans une ville du nom de Thneedville ou la nature a totalement disparu. Amoureux d'une fille, il va tout faire pour trouver un arbre afin de se faire remarquer par la belle demoiselle.

Nous l'avons dit, ce n'est pas du côté des personnages qu'il faut chercher pour trouver une quelconque originalité. Le garçon est classique et permet à tous les enfants de pouvoir s'identifier. Ce sont d'abord les dessins qui surprennent au premier regard. D'une grande richesse et très détaillées, ces images modernes, abouties et joliment colorées nous en mettent plein les mirettes. Ces lumières contrastées donnent une opposition saisissante entre les contrées du Lorax et cette ville où l'artifice domine cette société sous contrôle.

Finalement plus pédagogique que réellement drôle, Le Lorax n'en est pas ennuyant pour autant. Il est vrai que le message écologique a toujours été à la mode dans les films d'animation (Wall-E, L'âge de glace), mais il est ici très bien traité, avec ces couleurs aux innombrables teintes qui donnent envie de préserver la Nature. Si la forme fait son boulot, le fond (par ces nombreux passages musicaux notamment) permet également de faire comprendre aux plus jeunes que les hommes sont avant tout des dominateurs attirés par la conquête et le pouvoir.

Cependant, plus d'apparitions du Lorax n'auraient pas été de refus, car on s'attache vite à cette petite boule de poils oranges ayant ce côté grognon et désagréable en commun avec Gru, le héros de Moi, moche et méchant.